dimanche 28 avril 2013

Reims : un troisième mort et 14 blessés dans l'effondrement d'un immeuble

L'effondrement partiel d'un immeuble d'habitation dimanche matin à Reims a fait au moins 3 morts et 14 blessés. Ce pourrait être une explosion liée au gaz.
L'émotion est vive à Reims. Une femme de 60 ans a été retrouvée morte dans les décombres de l'immeuble qui s'est effondré dimanche à Reims, portant à 3 le nombre de personnes tuées dans l'accident, qui a également fait 14 blessés, a indiqué la préfecture de la Marne. Des enfants, dont l'âge n'a pas été donné, feraient partis des victimes, a indiqué le préfet de la Marne, Pierre Dartout.
En fin de journée, les pompiers aidés de chiens et d'engins de chantier fouillaient toujours les gravats au pied de la façade éventrée, à la recherche d'éventuelles victimes, se frayant un chemin au milieu de débris de meubles, de lambeaux de vêtements et de divers objets parfois tâchés de sang. Fils électriques et ustensiles de cuisine pendaient le long des murs mis à nu par l'explosion. Les deux personnes décédées sont "un homme et une femme dont l'identification est en cours", et le bilan provisoire fait toujours état de 14 blessés hospitalisés à Reims, dont un grave et plusieurs enfants, a expliqué le préfet de la Marne, Pierre Dartout, lors d'un point presse.
Entre 2 et 4 personnes toujours recherchées
Par ailleurs, "entre 2 et 4 personnes sont toujours recherchées", mais ce chiffre pourrait évoluer "puisque certaines familles ont pu s'absenter au moment des faits, et peut-être aussi des invités étaient-ils présent dans les familles", a ajouté le préfet. La manière dont l'immeuble s'est écroulé ne laisse toutefois que "peu de poches de survie pour d'éventuelles victimes encore ensevelies", a confié à l'AFP une source au sein des secours.
La cause "probable" de l'accident est une explosion provoquée par le gaz de ville, dont le foyer se situe sans doute au-dessus du rez-de-chaussée, selon la préfecture. Le 3 avril, quatre personnes d'une même famille avaient été tuées, et une cinquième très grièvement blessée, dans une explosion de gaz qui avait ravagé leur immeuble HLM de Witry-les-Reims, à une dizaine de kilomètres de Reims.
Le président François Hollande a adressé "toutes ses condoléances" aux familles des personnes tuées dans l'explosion d'un immeuble à Reims, déplorant "un terrible drame". "Tous les moyens sont mobilisés pour porter secours et sécuriser les lieux", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
"J'ai entendu une énorme explosion"
Dimanche, dans le quartier populaire de Wilson, dans le sud de Reims, c'est l'extrémité d'une barre HLM d'environ 50 mètres de long qui a été soufflée. Un pan de l'immeuble comportant une dizaine d'appartements s'est totalement écroulé sur lui-même, a constaté un correspondant de l'AFP. "J'ai entendu une énorme explosion qui a fait trembler les murs et brisé les vitres", a raconté à l'AFP Rafik, un habitant de l'immeuble qui se trouvait dans la partie restée intacte. "Quand j'ai regardé par la fenêtre, j'ai vu l'immeuble écroulé comme un château de cartes, avec beaucoup de fumée. J'entendais des gens hurler. Tout le monde est sorti", a-t-il ajouté.
Des immeubles datant des années 1960
"Les immeubles étaient correctement entretenus. Ils avaient été rénovés en 2005 et faisaient l'objet d'une visite annuelle", notamment pour les chaudières à gaz, a affirmé la maire PS de Reims, Adeline Hazan, lors d'un point presse. Selon Mme Hazan, "rien de particulier" n'avait été mentionné lors de la dernière visite, en janvier. Une grande partie des chaudières et des chauffe-eau avaient été changés en 2007, a précisé l'élue.
Le bâtiment est géré par le même organisme logeur que celui de l'immeuble de Witry-les-Reims, le Foyer Rémois. Il n'était pas prévu que ces barres d'immeubles soient démolies, a affirmé un porte-parole du Foyer Rémois lors du point presse. "Ils n'ont fait que repeindre à l'extérieur, l'intérieur n'a pas changé depuis les années 60. Ca devait arriver, c'est trop vieux ici", a dénoncé Abdelkader. "Vu l'état des bâtiments, ça ne m'étonne pas. Ici quand on plante un clou dans le mur, ça s'effrite", a renchéri Raïssa, 28 ans, qui habite juste en face de l'immeuble effondré.
Ce type d'accident est loin d'être une première en France. En 2004 par exemple, 19 personnes avaient été tuées à cause d'une explosion de gaz dans leur HLM à Mulhouse (Haut-Rhin).
 

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