jeudi 11 avril 2013

Reconstitution du drame de l’écluse

Neuf mois après les faits, le juge d’instruction mulhousien a organisé hier à Illfurth, au 31 de la rue de Spechbach, la reconstitution du drame. Au cours de la nuit du 3 au 4 juillet 2012, trois adultes d’une même famille avaient été abattus.
Le secteur a été bouclé par une trentaine de gendarmes de la compagnie d’Altkirch, le temps de pouvoir remettre en scène le protagoniste de ce terrible drame ; les enfants présents le soir des faits n’ont pas été sollicités, afin que leur soit évité un traumatisme supplémentaire.
Seul Mickaël Kersten, 32 ans, était donc présent, accompagné de son conseil et des avocats des différentes parties civiles.
Commencée à 14 h 30, la reconstitution aura duré trois heures. Le temps de se replacer dans le contexte de cette nuit du 3 au 4 juillet, de comprendre et de vérifier le déroulement des faits.

Les victimes abattues durant leur sommeil d’une balle dans la tête

Cette nuit-là, Mickaël Kersten avait abattu à l’aide de sa carabine 22 LR sa femme Angélique Kersten (28 ans), née Moyeux, son beau-frère Roland Basso (39 ans) et la femme de celui-ci, Carine Basso, née Freymann (39 ans), le couple d’éclusiers chez qui le meurtrier présumé et sa compagne étaient venus passer quelques jours pour garder la maison éclusière. En effet, les Basso devaient partir en vacances à l’étranger le lendemain.
Dans la maison, le soir du triple homicide, il y avait deux jeunes enfants, un bébé de 9 mois et un enfant de 7 ans, les enfants du couple visiteur, mais aussi les enfants du couple abattu, âgés de 12 et 14 ans. Ce sont ces derniers qui avaient réussi à quitter la maison par le toit pour donner l’alerte en sonnant chez des voisins dans cette rue.
Les raisons qui ont poussé cet homme sans histoire à passer à l’acte sont toujours aussi difficiles à cerner. En garde à vue et lors de sa mise en examen pour assassinats et vols précédés de violences, il avait simplement justifié son geste par sa volonté de vivre en Bretagne, où il a un enfant de 5 ans issu d’une précédente union. Un projet qui, semble-t-il, n’était pas partagé par ses proches. Il aurait acheté la carabine pour mettre fin à ses jours, mais le soir des faits, il aurait changé « ses plans ».
L’homme incarcéré à la maison d’arrêt de Mulhouse a tenté de mettre fin à ses jours quelques semaines après son arrestation. Depuis, il a été placé en unité fonctionnelle de psychiatrie pénitentiaire à la maison d’arrêt de Nancy.
Sur sa personnalité, peu d’informations ont transpiré du dossier. Les experts psychiatres ont néanmoins conclu qu’il n’était pas dans un état second le soir des faits. Il y aura donc bien un procès d’assises

http://www.dna.fr/edition-de-saint-louis-altkirch/2013/04/11/reconstitution-du-drame-de-l-ecluse

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