Le 29 juillet 2009, les surveillants de la prison d’Angoulême découvrent le corps sans vie de Fethi B., un Sojaldicien de 21 ans, pendu dans sa cellule. Le détenu a arraché l’ourlet de sa couverture et s’en est servi de corde.
Un mois plus tôt, le 4 juillet, le même détenu, en fin de peine, avait déjà tenté de se suicider : il avait été sauvé et transporté à l’hôpital psychiatrique, d’où il était ressorti le 16, sans préconisation particulière des médecins. Fethi B. avait cependant été placé dans une cellule en principe réservée aux nouveaux entrants de la prison, réputés plus fragiles, et qui font l’objet d’une surveillance particulière.
Flacon de parfum
Les proches du défunt mettent en cause le ministère de la Justice, à qui ils réclament 160 000 €. Jeudi, le rapporteur public du tribunal administratif de Poitiers conclut au rejet de leur requête. Reconnaissant que la prison aurait dû doter le détenu d’une couverture indéchirable, le magistrat a estimé qu’il n’y avait pas eu un « enchaînement de fautes » justifiant la condamnation de l’État.
En avril 2009, trois mois avant son suicide, Fethi B. avait été condamné à un an de prison dont huit mois de sursis pour le vol d’un flacon de parfum. Multirécidiviste, il avait déjà fait l’objet de 12 convocations au tribunal, dont neuf condamnations pour vol. La décision du tribunal administratif de Poitiers sera rendue dans quinze jours.
http://www.sudouest.fr/2013/04/12/il-s-etait-pendu-en-prison-sa-famille-attaque-l-etat-1022678-813.php
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