Parce qu'elles estiment que si l'enquête pénale avait été
effectuée correctement, Marina aurait pu être sauvée, deux associations de
défense des droits de l'enfant ont assigné l'Etat pour "faute lourde". Marina
Sabatier, 8 ans, est morte pendant l'été 2009 sous les coups de ses parents,
condamnés en juin 2012 à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises
de la Sarthe pour actes de torture et barbarie ayant entraîné la mort. "Nous
sommes dans une situation où tout le monde a été alerté, mais où la mécanique du
grand mammouth de l'administration et de la justice n'a pas compris qu'une
enfant était en détresse totale", a soutenu Me Pierre-Olivier Sur, avocat de
l'association Innocence en danger, devant le tribunal d'instance du XIIIème
arrondissement de Paris.
L'audience dans cette procédure civile devait se tenir ce jeudi devant le tribunal d'instance, juridiction compétente pour les litiges inférieurs à 10.000 euros. Les associations demandent la somme d'un euro symbolique et assignent l'agent judiciaire de l'Etat, rattaché au 13e arrondissement de la capitale où se tiendra l'audience.
Toute la chaîne défaillante ?
L'audience dans cette procédure civile devait se tenir ce jeudi devant le tribunal d'instance, juridiction compétente pour les litiges inférieurs à 10.000 euros. Les associations demandent la somme d'un euro symbolique et assignent l'agent judiciaire de l'Etat, rattaché au 13e arrondissement de la capitale où se tiendra l'audience.
Toute la chaîne défaillante ?
Les débats du procès
avaient montré comment les enquêtes sur les soupçons de maltraitances ont
été laissées sans suite malgré des signalements auprès du parquet du Mans
initiés notamment par la directrice de l'école. Une enquête de gendarmerie
n'avait pas convaincu le parquet de poursuivre ses investigations. "Les auteurs
du signalement n'ont pas été entendus, les témoins et les parents pas convoqués,
tout a été fait en dépit du bon sens", déplore Me Rodolphe Costantino pour
l'association Enfance et Partage. Il estime que cette affaire, par son écho
médiatique, est l'occasion de "taper du poing sur la table" au nom de tous les
cas de maltraitance d'enfants où "on n'arrive pas à mettre en balance le
principe de précaution et la peur de l'erreur judiciaire".
Une marche blanche a eu lieu dimanche au Mans en hommage à Marina. Durant le procès, les services sociaux, qui relèvent du conseil général, avaient également été mis en cause pour leur inaction. Une demande de mission d'information de l'Assemblée nationale relative aux dispositifs de prévention, d'alerte et de suivi de l'enfance maltraitée est en cours d'examen. Une plainte contre X au pénal pour non-assistance à personne en danger a également été déposée par une autre association.
Une marche blanche a eu lieu dimanche au Mans en hommage à Marina. Durant le procès, les services sociaux, qui relèvent du conseil général, avaient également été mis en cause pour leur inaction. Une demande de mission d'information de l'Assemblée nationale relative aux dispositifs de prévention, d'alerte et de suivi de l'enfance maltraitée est en cours d'examen. Une plainte contre X au pénal pour non-assistance à personne en danger a également été déposée par une autre association.
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