Deux anciens salariés du magasin Troc de l’Île de Bergerac, placé récemment en liquidation judiciaire, étaient cités à comparaître, ce mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de la ville. Un seul, le plus jeune, s’est présenté. Le plus âgé ne s’est pas déplacé. A-t-il seulement compris ce que la justice lui reprochait ? À la barre, son cadet, un grand gaillard de 30 ans, avait tout l’air de penser que les magistrats bergeracois s’étaient trompés d’affaire.
Le parquet, qui a choisi de donner suite à une plainte déposée par leur employeur, leur reproche d’avoir dérobé de l’argent dans la caisse du magasin. C’est un point de vue. Le prévenu estime qu’il était dans son bon droit en prenant dans la trésorerie l’équivalent du salaire qui ne lui avait pas été versé depuis plusieurs semaines. « On ne voyait plus la patronne au magasin, explique l’ancien salarié de Troc de l’île, qui a fait depuis l’objet d’une procédure de licenciement. Les rares fois où elle passait, elle nous disait ne pas nous inquiéter, que nos salaires nous seraient bientôt reversés. Il n’en était rien. »
« Il fallait manger »
N’y tenant plus - son compte était à découvert, « il fallait manger » - le prévenu s’est résolu à prendre 1 100 euros dans la caisse, retrait dont il dit avoir fait état sur un cahier de la société qui a depuis disparu. La justice soupçonne son coprévenu d’avoir volontairement détruit le document comptable en question.
Le ministère public « veut bien admettre » qu’il y ait des circonstances atténuantes, mais « celles-ci n’excusent en rien les agissements des deux prévenus ». « Vous avez choisi de vous payer vous-mêmes, mais il fallait au contraire en appeler à la justice pour régler vos problèmes ».
Les juges ont condamné les deux anciens salariés à un mois de prison avec sursis simple.
http://www.sudouest.fr/2013/04/03/a-bergerac-deux-salaries-se-servaient-dans-la-caisse-de-leur-magasin-1013230-1733.php
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