L’histoire commence le 25 mars : Pascal Majka, qui travaille au service peinture d’une entreprise de Saint-Vallier a rendez-vous à l’hôpital Jean-Bouveri de Montceau pour passer un scanner des poumons dans le cadre de la médecine du travail. « Comme je travaille dans un secteur à risque, on est régulièrement suivi. Avant, je passais une radio des poumons tous les trois ans, là, c’était un scanner. On ne m’a jamais rien trouvé, en 2003, 2006, 2009. » À 54 ans, l’homme est robuste et va à ce rendez-vous sans appréhension.
Jeudi dernier, nouveau rendez-vous. Cette fois au centre de la médecine du travail, dans le quartier Salengro. Cette fois, ce 18 avril va rester marqué dans sa mémoire. « Le médecin me demande si j’ai travaillé au contact de l’amiante, si je fume beaucoup. Je n’ai jamais touché à l’amiante, ça fait quinze ans que j’ai arrêté de fumer… »
« J’ai tout de suite pensé à une erreur »
« Il est rentré blême à la maison », se rappelle sa femme. On le serait à moins quand le compte rendu médical stipule emphysème et plaques pleurales aux poumons… « Je ne sais pas pourquoi mais j’ai tout de suite pensé à une erreur », insiste Maryvonne.
Le lendemain, de retour à son usine non loin de son domicile, Pascal rencontre l’infirmière de l’entreprise. « Elle me dit qu’il y a un problème et contacte les services du scanner. Là, ils ont fait des recherches et ont constaté qu’il y avait une erreur, que le compte rendu n’était pas le mien. »
Depuis, Pascal Majka oscille entre deux sentiments : « Soulagé mais en colère. » Ce n’est pas un coup de fil du service concerné de l’hôpital montcellien qui va le calmer : « Ils se sont excusés de l’erreur mais ils veulent que je leur redonne les comptes rendus envoyés aux médecins. » Sa femme poursuit : « Si on ne se renseigne pas, ça veut dire que derrière, il va enchaîner les rendez-vous avec des spécialistes, des examens : bravo les économies pour la Sécu ! Ça ne donne pas confiance en l’hôpital, c’est lamentable… Qu’ils fassent attention, que ça ne se reproduise plus. »
Pour conclure, Pascal Majka est aussi pragmatique : « En attendant, je ne sais pas quand je vais avoir mes résultats. Car j’en ai besoin pour mon poste au travail. Et s’ils sont perdus, je vais devoir repasser un scanner… »
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