mardi 26 février 2013

Un réseau de stupéfiants démantelé à partir du Gers

La gendarmerie gersoise, en coopération étroite avec les services espagnols, a démantelé un trafic de stupéfiants entre Bilbao et le Gers, permettant d'en arrêter la source.
«Tout est parti d'une information : on nous a parlé de revente de cocaïne et d'héroïne. Une personne semblait à la tête de ce trafic». Le commandant de groupement du Gers ne cache pas sa satisfaction : ce qui ne semblait n'être qu'une enquête assez simple s'est mué en affaire impliquant les services français et espagnols, aboutissant à la mise hors d'état de nuire d'un gros pourvoyeur du Pays basque espagnol.
«Dans le Gers, nous avons identifié 2 ou 3 personnes qui s'occupaient de revendre la drogue. Une quadragénaire, déjà arrêtée pour des faits semblables, faisait des voyages réguliers, une trentaine au moins, entre Bilbao et le Gers. Ce qui nous intéressait, c'était de mettre un terme à l'approvisionnement. Nous sommes entrés en contact avec nos homologues espagnols et nous avons monté l'opération.»

Opération conjointe

Le 5 décembre, un achat de drogue est surveillé en Espagne. Sur la route du retour, les gendarmes arrêtent la voiture. Deux femmes sont à bord, la quadragénaire et une autre plus jeune. Mais de drogue, pas de trace, ni dans le véhicule, ni à la fouille. «Il a fallu procéder à une échographie», commente sobrement le commandant. Une cachette que la tête du trafic avait déjà utilisée… Là, les enquêteurs trouvent 20 g de cocaïne et 5 g d'héroïne. Les deux femmes sont incarcérées.
Mais l'opération se poursuit de l'autre côté de la frontière. Dès le 11 décembre, les policiers espagnols opèrent une descente dans l'appartement du fournisseur à Bilbao. Trois personnes sont arrêtées, puis mises en prison en Espagne. La fouille met au jour 2 kg d'héroïne et 250 g de cocaïne, ainsi que 3.000 € en liquide.
Dans le Gers, les gendarmes arrêtent trois dealers présumés, bientôt présentés au juge d'instruction. Une femme de 52 ans et un jeune homme de 21 ans. Ils sont laissés libres mais sous contrôle judiciaire. Un autre homme de 22 ans sera, lui, incarcéré : il avait tenté de remonter le trafic pour son compte, en s'approvisionnant ailleurs. «Ces gens ne se sont pas enrichis : le trafic leur permettait de payer leur consommation personnelle. Mais l'important est d'avoir coupé la racine», assure le commandant. Et d'envoyer un signal : dans le Gers aussi, on sait faire tomber les réseaux.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/26/1570108-un-reseau-de-stupefiants-demantele-a-partir-du-gers.html

Aucun commentaire: