"Les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours des papas."
Après quatre jours et trois nuits au sommet d'une grue, Serge Charnay, père de
42 ans, divorcé, est redescendu un peu après 18h15 sous les applaudissements de
plusieurs de ses partisans. Il s'est dit "épuisé". "C'est pas fini, loin de là",
a-t-il dit à la cantonade, au moment de poser le pied sur le sol à l'intérieur
d'un périmètre de sécurité mis en place par les CRS.
Sur BFM-TV, il a assuré que sa cause n'avait rien d'isolée :
"je ne suis pas monté pour moi mais pour tous les pères, pas pour ma cause
personnelle. Il va falloir se battre beaucoup plus. Et je m'adresse aussi à
François Hollande : il y a des choses à faire dans la justice, en faisant
proclamer d'office des gardes partagées. Ainsi, la justice ferait moins de
bêtises et des économies. Actuellement, ces procédures coûtent très cher à
l'Etat". Dans les heures qui viennent, Serge Charnay "faire un break", pour
mieux se "remettre dans le bain pour la cause des papas. Il ne faut pas les
oublier. Et une pensée pour tous ces enfants qui sont séparés, c'est un
véritable calvaire pour eux", a-t-il conclu.
"Des ministres qui n'en ont rien à faire des pères"
Persuadé que son action a permis qu'on "entende les papas", il
s'est dit déçu par la réunion avec Christiane Taubira et Dominique Bertinotti
lundi après-midi : "On se fait balader par des ministres qui n'en ont rien à
faire des pères". Serge Charnay a pris sa décision après que les ministres de
la Justice et de la Famille ont reçu les associations de défense des droits des
pères. "La médiatisation de l'acte de Serge Charnay a rendu urgente la rencontre
avec les associations", a déclaré Christiane Taubira, lors d'une conférence de
presse tenue à l'issue de cette première réunion. La Garde des sceaux a par
ailleurs annoncé qu'une nouvelle réunion de travail aura bientôt lieu.
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