Des voleuses prises la main dans le sac

Vêtements, parfums et même des articles de bricolage… De jeunes femmes ont écumé pendant des mois les magasins de l'agglomération toulousaine. Et elles poussaient régulièrement leurs sorties shopping jusqu'à Tarbes, Montauban ou Albi. Ces voleuses expérimentées travaillaient en famille. Deux sœurs et une de leurs copines avaient une technique bien rodée. Grâce à un sac garni d'aluminium et à l'art de distraire les vendeuses, elles passaient sans sourciller les portiques de sécurité des magasins, le cabas truffé de produits onéreux.

Dans tout le centre ville

Les policiers de la sûreté ont saisi des dizaines de sacs de fringues. Les suspectes avaient aussi réussi à sortir de chez un parfumeur avec une vingtaine de flacons pour un préjudice de 1 500€. Galeries Lafayette, Zara, Marionnaud, Promod… Les jeunes femmes âgées de 19 et 22 ans étaient devenues des pros du vol à l'étalage, une spécialité familiale.
Le produit de leur larcin était rapidement revendu à la sauvette sur des marchés. Le parfum à 80 €, par exemple, était cédé pour 20 € à des quidams mais aussi à leurs proches. Ces dames vivaient confortablement de ces rapines.
Les enquêteurs de la brigade de voie publique ont réalisé surveillances et investigations ces derniers mois. Un travail qui a abouti, cette semaine, à l'interpellation en flagrant délit de deux femmes dans un magasin Zara de Blagnac. Elles ont été placées en garde à vue. Au cours de la perquisition du domicile de l'une d'entre elles, âgée de 22 ans, dans le quartier des Pradettes à Toulouse, sa mère et sa sœur s'en sont pris physiquement aux policiers. La principale suspecte en a profité pour s'échapper ! Elle est d'ailleurs toujours en fuite. La mère, âgée de 44 ans, a été placée en garde à vue pour «recel». La sœur mineure a également été placée en garde à vue pour «outrage et rébellion». Présentée à la juge Myriam Viargues, la mère a été mise en examen pour «recel de vol aggravé» et incarcérée. La petite sœur est attendue par le juge des enfants. Mise en examen pour «vols aggravés», la complice âgée de 19 ans, jusqu'à alors inconnue de la police, a été placée sous contrôle judiciaire. Le préjudice n'est pas encore clairement chiffré. Mais sur les vêtements retrouvés par les policiers, partie émergée des vols des derniers mois, cela pourrait atteindre les 10 000 €.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/03/1551704-des-voleuses-prises-la-main-dans-le-sac.html