C'est en intervenant sur un petit incendie qui s'était déclaré dans la cage d'escalier de l'immeuble, que les pompiers ont découvert, hier après-midi vers 16 heures, le corps sans vie d'un homme d'une quarantaine d'années, gisant sur le sol d'un appartement situé au 2 de la rue Jean-Bringer. En fait, les soldats du feu ont été appelés par les locataires du premier étage qui avaient senti de la fumée dans le bâtiment. A leur arrivée, comme de s fumées étaient présentes dans les logements, les portes de ceux situés au rez-de-chaussée et ont été brisées et ce, fin de d'assurer qu'ils étaient vides d'occupants. C'est dans ces circonstances qu'a été découvert cet homme manifestement mort pour une cause autre que l'incendie.
Très vite, les services de police de Carcassonne se sont transportés sur les lieux et ont «gelé» le secteur. Les techniciens de l'Identification locale ainsi que les enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine ont commencé leurs investigations et ont pu obtenir la certitude que la victime, dont l'identité n'est pas encore formellement établie, n'est pas le locataire de l'appartement.
Un locataire très connu
En effet, celui-ci, âgé de 43 ans, est bien connu des services de police de Carcassonne et ce, depuis très longtemps. Dans les années 90, il fut l'auteur d'un meurtre pour lequel il a été condamné à une peine de réclusion criminelle de 15 ans. Plus récemment, en 2009, il était «tombé» pour une tentative de braquage dans une bijouterie de la ville… Autant dire que les fonctionnaires n'auraient eu aucun mal à le reconnaître. En outre, des questions se posent quant à l'origine de l'incendie qui a permis de découvrir ce cadavre. Le feu allumé au pied de l'escalier à l'aide d'un bout de linge l'a-t-il été délibérément pour masquer des preuves, voire pour brouiller les pistes quant à la cause du décès ?Pendant près de deux heures, la dépouille de la victime a été examinée par les policiers ainsi que la scène du crime présumée (selon nos sources, elle présenterait un certain nombre d'éclaboussures de sang). La magistrate de permanence au parquet, Brigitte Etchegoinberry étaient également sur les lieux et elle a pris la décision, en fin d'après-midi, de dessaisir les enquêteurs locaux au profit de l'antenne de Perpignan du SRPJ. Les équipes de la PJ devaient arriver dans la soirée et travailler une partie de la nuit.
Hier soir, le locataire de l'appartement ne s'était toujours pas présenté à son domicile. Selon son voisin le plus proche, il était présent chez lui «vers midi». Et hier après-midi, il a été vu par plusieurs personnes dans un bar de la ville. Le parquet de Carcassonne, tout comme les services de police, se sont formellement refusés à délivrer quelque information que ce soit quant à cette affaire, pas même sur la cause probable du décès du quadragénaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/15/1561136-carcassonne-un-deces-tres-suspect-rue-jean-bringer.html
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