Dimanche soir, le procureur de la République de La Rochelle, Isabelle Pagenelle a levé la mesure de garde à vue des deux gendarmes qui, vendredi après-midi, lors d'un contrôle, à Saint-Hippolyte (au sud de Rochefort), avaient fait usage de leur arme à l'encontre d'un automobiliste. Âgé de 36 ans, ce dernier venait de blesser à l'arrière de la tête, avec un couteau, un troisième gendarme et en menaçait, toujours avec l'arme blanche, un second.
Cet homme, qui était très excité, sans être sous l'emprise de l'alcool, a été touché de plusieurs balles au niveau de l'aine. Il a été hospitalisé au centre hospitalier de Rochefort où il était opéré en urgence. Une interruption temporaire de travail de deux mois lui a été délivrée. Quant au gendarme blessé, il quittait vendredi soir, l'hôpital de Rochefort. Une ITT de moins d'une semaine lui a été délivrée.
La première version dont nous avions fait état dans notre édition de samedi a été confirmée. L'automobiliste, un homme sans domicile fixe âgé de 36 ans, est devenu violent envers les gendarmes dès lors qu'il a compris que ces derniers avaient eu connaissance (par le passage au fichier de son identité) qu'il faisait l'objet d'une fiche de recherche pour une peine de quatre mois de prison non effectuée pour des faits de rébellion, violences et détention d'armes.
Hier, la procureur de la République indiquait que l'enquête avait été confiée à l'inspection de la gendarmerie nationale (IGN) et à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers.
Explications cohérentes
Quant à la levée de la mesure de garde à vue des deux gendarmes, la magistrate, tout en précisant qu'elle attend que l'état de santé de l'automobiliste permette son audition, afin qu'il donne sa version des faits, indique « que les explications des gendarmes sont cohérentes et correspondent à ce que disent les gendarmes témoins » quant au déroulement de la scène. Ce qui attesterait de l'état de légitime défense des deux gendarmes ayant tiré. Ce sont deux militaires expérimentés.
Outre les poursuites encourues par l'automobiliste auteur de violences, l'enquête vise aussi à déterminer s'il était sous l'emprise de stupéfiants, élément qui pourrait contribuer à expliquer son état d'excitation.
http://www.sudouest.fr/2013/01/22/la-legitime-defense-devrait-etre-attestee-942010-1551.php
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