mardi 29 janvier 2013

Piratage de distributeurs de billets : la police de Nancy tire la sonnette d'alarme

Les piratages de distributeurs de billets sont de plus en plus fréquents et les méthodes utilisées toujours plus sophistiquées. La PJ de Nancy appelle à la vigilance.
La police judiciaire de Nancy a mis en garde ce lundi les utilisateurs de cartes bancaires après la mise en examen de quatre personnes, suspectées d'avoir piraté des distributeurs automatiques de billets (DAB) la semaine dernière. Deux des quatre suspects, âgés de 20 à 30 ans, ont été interpellés en flagrant délit jeudi, alors qu'ils s'apprêtaient à poser un "skimmer" sur un DAB du centre-ville de Nancy.
Ce dispositif, apposé à la fente dans laquelle les cartes bancaires sont introduites dans l'appareil, permet de copier la bande magnétique de la carte, puis de fabriquer un double de cette carte. Une mini-caméra, installée près du clavier, permet par ailleurs de relever le code secret de l'utilisateur.
Un dispositif presque impossible à détecter
Dans "le grand Est, nous avons procédé à une quarantaine d'interpellations depuis un an. C'est en pleine expansion, et nous sommes face à des réseaux structurés, avec un haut niveau de technologie", a affirmé le directeur du SRPJ de Nancy, Alain Couic. "C'est quasiment impossible pour un client de repérer un skimmer, c'est presque invisible", a-t-il indiqué.
Selon les policiers, les deux individus interpellés avaient déjà posé un dispositif de piratage la veille dans la banlieue de Nancy, mais leur comportement suspect avait alerté un agent de sécurité. Les deux autres mis en examen ont été appréhendés dans les environs de Metz, où du matériel informatique et "un kit de pose de skimmer" ont été saisis, a précisé le commissaire de police.
Les quatre pirates présumés, de nationalité bulgare, n'ont pas reconnu les faits pendant leur garde à vue. Ils ont été placés en détention provisoire, après leur mise en examen pour tentative d'escroquerie en bande organisée et détention de matériel permettant le piratage. "Ils opéraient au moins depuis le début de la semaine. Pour l'instant, on n'a pas encore de retour sur le nombre de victimes", a expliqué le directeur du SRPJ. Selon lui, les suspects appartiennent à "une organisation mafieuse, internationale, avec une véritable division du travail structurée".

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