mercredi 23 janvier 2013

Laroque-des-Arcs. Il avait abattu sa femme : Yves Lenfant n'a pas de regrets

Trois semaines après le terrible drame qui s'est noué dans le huis clos de leur maison de Laroque-des-Arcs, le geste dYves Lenfant continue d'interpeller…
«Je ne suis pas un criminel». Yves Lenfant, l'homme de 65 ans soupçonné d'avoir tué sa femme, Sylvie, 60 ans, le 30 décembre, dans leur maison du hameau de Sainte-Marguerite, à Laroque des Arcs, près de Cahors, n'en démord pas. Il refuse la lourde étiquette de criminel. Toujours en hospitalisation d'office à Leyme, une des deux balles qu'il s'est tirées encore dans la tête, Yves Lenfant s'est expliqué, la semaine dernière, par visioconférence, devant le juge des libertés de Cahors. Selon nos informations, il devra recommencer, avant la fin de cette semaine devant un juge du pôle d'instruction d'Agen, où se décantera son avenir judiciaire immédiat. Me Henri Touboul, son avocat, se doute bien qu'il ne pourra pas échapper à une mise en examen et à une probable incarcération, le temps de faire la lumière sur cette affaire hors norme. «Mon client évoque un contrat entre sa femme et lui, assure Me Touboul. Ils avaient décidé d'en finir d'un commun accord. Elle souffrait d'une sclérose en plaques et lui avait des soucis cardiaques. Yves Lenfant m'a expliqué qu'il avait précipité son geste après que sa femme a fait un malaise. Il ne supportait pas de voir sa femme se dégrader. Il revendique son geste haut et fort, parle d'un projet de vie». Après avoir tiré sur son épouse, Yves Lenfant aurait bien retourné l'arme, un pistolet de collection, contre lui. Deux balles dans la tête. L'une reste encore dans son crâne, tout près d'un endroit où l'enlever risquerait de précipiter une hémorragie fatale… Depuis, il réfléchit à Leyme. Il a vu un psychiatre et a même entamé une grève de la faim qu'il a cessée. A Laroque, les langues se délient un peu sur la vie d'un couple à l'écart de la collectivité. Sylvie Lenfant ne sortait que rarement de chez elle. Yves était endetté. Son dernier métier connu est représentant en articles funéraires. Depuis, Yves Lenfant vivotait, cogitait dans un huis clos oppressant avec une épouse affaiblie et dépendante. Jusqu'au 30 décembre.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/23/1542429-laroque-des-arcs-yves-lenfant-n-a-pas-de-regrets.html

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