C'est quand elle entend le même fracas dans son chevet qu'elle sursaute, ouvre les yeux et se trouve nez à nez avec un cambrioleur, dont la tête est en partie masquée par une capuche. Il vient de pénétrer dans la maison par effraction en cassant la porte d'une ancienne étable devenue garage, ceci à l'aide d'un piochon qu'il aurait trouvé à proximité. «Il s'est saisi d'une boîte qu'il pensait sûrement pleine de bijoux…» Fort du larcin qu'il vient de réaliser, l'outrecuidant aurait été jusqu'à lancer «Bonne Année» à la face de sa victime !
Ni une, ni deux, Mme Descazeaux ne s'en laisse pas compter, réveillant mari et fils, elle se lance à la poursuite du voleur. «J'ai pu le pousser dans le couloir mais je ne suis pas arrivé à m'en saisir. Je le rattrape un peu plus tard et je sens qu'il vient vers moi». Marie-Rose Descazeaux va alors lui sauter au cou et faire tomber le cambrioleur sur son genou, mais il parvient à nouveau à s'échapper. «Dans le raffut, il a fait tomber la fameuse boîte qui ne contenait que de vieux briquets et porte-clefs, ainsi que mon téléphone portable. J'ai continué à le poursuivre car on ne savait pas trop ce qu'il avait pris».
Le cambrioleur emprunte un tracteur pour dégager son véhicule
Le rôdeur du 31 décembre finit par prendre la poudre d'escampette, mais les Descazeaux ne lâchent pas l'affaire. Après avoir averti la gendarmerie et leur voisinage, dont Jean Dellac qui va leur prêter main-forte, les hommes de la maison montent en voiture pour essayer de retrouver leur cambrioleur. C'est en revenant de leur ronde nocturne que les Descazeaux et leur voisin vont être surpris de voir des clignotants allumés à proximité de la maison d'un autre voisin, M. Delpon, qui habite au lieudit Moulin de Sapiac.Marie-Rose Descazeaux poursuit : «En fait le voleur avait garé son véhicule à un kilomètre de chez nous…» Son auto embourbée, le cambrioleur n'hésite pas à emprunter le tracteur de M. Delpon pour dégager sa voiture à l'aide d'une corde. «C'est à ce moment-là que nous avons pu l'attraper», confirme Jean Dellac. «Cela s'est fait assez facilement puisque notre homme n'a pas offert de résistance», souffle Marie-Rose Descazeaux qui reconnaît alors celui qui a tenté de la détrousser. Il ne reste plus alors aux gendarmes de la communauté de brigades de Moissac qu'à venir cueillir ce voleur, âgé de 46 ans et qui vivrait à Esparsac. Très défavorablement connu des forces de l'ordre pour de précédents méfaits, il serait récemment sorti de prison, l'individu a été placé en garde à vue hier à la compagnie de gendarmerie de Castelsarrasin.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/01/1526474-castelsarrasin-un-cambrioleur-arrete-par-ses-victimes-en-pleine-nuit-a-lafitte.html
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