«Il n'y a rien de tangible qui prouve qu'il a tenté de commettre un cambriolage, lance Me Virginie Meyer-Soullié pour Ramuntcho J., âgé de 29 ans. Ce n'est pas parce qu'on l'a trouvé énervé, en train de téléphoner sur son portable que ça en fait un coupable idéal. Il était à la recherche de son cousin parce qu'on lui avait dit, dans le quartier, qu'il s'était fait agresser.»
«Il s'est effectivement fait agresser par un individu, renchérit Me Fabienne Bex, qui défend Jonathan Miraille, 25 ans,un bras dans le plâtre. Il a fui parce qu'il ne savait pas que c'était les policiers dans la voiture. Il a pris peur. Il n'y a pas de témoins du cambriolage, pas de bijoux sur lui, rien !»
Des bijoux partout
Les policiers de la BAC, qui tournaient dans le quartier de Lapanouse, ont repéré Ramuntcho à un coin de rue et une silhouette, à travers une haie, qui lui tendait un ordinateur portable. Les mêmes policiers l'ont même entendu crier : «Y'a la BAC».La silhouette s'est alors enfuie dans les jardins des villas jusqu'à ce qu'une autre patrouille n'interpelle Jonathan, un peu plus tard, dans une autre rue, proche de la rue de Jarlard. L'enquête menée entre les jardins et les haies a permis de retrouver plusieurs boîtes à bijoux dont une, à terre, cachée dans la capuche de Jonathan. Il ne s'explique d'ailleurs pas comment ils ont pu y arriver !
Ce qui fait sourire le procureur, Claude Dérens, qui met en avant la procédure rigoureuse établie par les policiers. «On ne juge pas deux innocents», rassure-t-il en demandant 4 ans dont un an avec sursis et mise à l'épreuve pour Jonathan, au casier chargé et en récidive, et 3 ans, dont 2 avec sursis et mise à l'épreuve, pour Ramuntcho. Avec un mandat de dépôt pour les deux. Le tribunal n'a pas souhaité appliquer la peine plancher et a condamné Jonathan à un an ferme et Ramuntcho à 6 mois fermes. Les deux compères ont été maintenus en détention.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/26/1545560-albi-ils-se-trouvaient-par-hasard-sur-le-lieu-du-cambriolage.html
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