lundi 31 décembre 2012

Mazamet : un buraliste agressé

Attila Csiki, a été agressé par quatre individus alors qu'il rentrait chez lui, samedi en début de soirée. Hospitalisé à Castres, il souffre de fractures à la face et devrait être opéré.
C'est dans un véritable guet-apens qu'est tombé samedi vers 19 h 30, Attila Csiki, propriétaire du bureau de tabac «Le Jean-Bart», situé dans la rue Assémat-Rives, au centre-ville de Mazamet. Peu après 19 heures, alors qu'il venait de fermer son commerce, il enfourche son vélo pour se rendre à son domicile dans le quartier de Négrin. En remontant lentement la rue Saint-Jacques, très pentue, il sent une présence derrière lui. Il n'aura pas le temps de s'interroger bien longtemps. Quatre individus armés d'une barre de fer lui assènent un violent coup sur la tête. Il chute de son vélo. Les quatre personnes tentent alors de lui dérober la sacoche qu'il porte, ils y parviendront difficilement en s'aidant d'un couteau.
À l'intérieur outre des effets personnels, un peu d'argent liquide et les clefs du bureau de tabac. Leur forfait accompli, les quatre individus s'éclipsent dans la nuit mazamétaine, laissant Attila Csiki ensanglanté sur la chaussée mais conscient, car il a pu lui-même prévenir son épouse et les secours. Rapidement sur place, les sapeurs-pompiers évacuent le buraliste sur le centre hospitalier de l'Autan à Castres, où il était toujours hier en observation, en attente d'une probable opération. Il souffre de fractures à l'os orbital.
Hier après-midi son épouse Lydie témoignait : «Ces quatre personnes l'attendaient c'est sûr, elles devaient penser qu'il avait de l'argent sur lui, or il n'avait presque rien, uniquement la recette de fin de journée».

«Il n'a jamais reçu de menace»

Elle ajoute : «On ne comprend pas cette agression, il n'a jamais reçu de menaces et n'avait aucune raison de se méfier de qui que ce soit. J'arrive juste de l'hôpital et mon mari n'est pas en bon état. Il est contusionné de partout car il a reçu des coups de pieds et de poings et l'os orbital est fracturé à deux endroits, son œil a tendance à tomber dans l'orbite, mais fort heureusement il devrait pouvoir en conserver l'usage. Demain (aujourd'hui) les médecins vont décider s'il doit être transféré sur un hôpital de Toulouse pour y être opéré. Je n'en sais pas plus pour l'instant, j'apprends les choses au fur et à mesure». Quant au bureau de tabac, il devrait rester fermé quelques jours encore. Depuis hier, un petit écriteau justifie cette fermeture exceptionnelle : «Fermé pour cause d'agression». «Je vais m'organiser en fonction de l'évolution de la santé de mon mari», conclut Lydie Csiki.

Achats par cartes bancaires

L'agression dont a été victime Attila Csiki s'est vite répandue hier auprès des buralistes tarnais. Jean-Michel Quintin, leur représentant départemental fut l'un des premiers à réagir : «Encore un buraliste agressé, aujourd'hui c'est à Mazamet, au début du mois c'était à Lescure-d'Albigeois, que faut-il faire pour travailler en sécurité» ?
Son collègue de Soual, par ailleurs apparenté à la victime commentait à son tour : «Il faut que ces agressions cessent, le métier de buraliste n'est plus comme avant, on ne brasse plus d'argent liquide, la plupart des achats s'effectuent via des cartes bancaires. Pour quelques dizaines d'euros mon collègue de Mazamet se retrouve à l'hôpital et va peut-être perdre un œil. Ce n'est plus possible».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/31/1525969-mazamet-un-buraliste-agresse.html

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