dimanche 23 décembre 2012

Deux hommes armés braquent la poste

Vendredi, le bureau de poste du village de Beaulieu-les-Fontaines, près de Noyon, dans l'Oise, a été attaqué pour la deuxième fois cette année. Cette fois, la salariée était là.

«Je n'ai rien entendu. J'ai su qu'il s'était passé quelque chose en voyant mon patient entrer. Il tremblait. » Aux alentours de 15 heures, le docteur Dansorean reçoit un patient dans son cabinet. Comme d'habitude. Sauf que cette fois-ci, l'homme vient tout juste d'être témoin d'une scène qui l'a choquée : le petit bureau de poste, accolé à la maison médicale, vient de se faire cambrioler.

Encore sous le coup de l'émotion, il raconte à son médecin. Tandis qu'il attendait son tour dans la salle d'attente, il voit par les fenêtres deux hommes, gantés, encagoulés et capuches sur la tête, entrer dans le bureau de poste et repartir très vite à pieds en direction de Noyon, avec un sac à la main. Le médecin est plus que surpris : «D'habitude, je l'entends (la salariée de la Poste), fermer et ouvrir la porte. Mais là, je n'ai rien entendu. »

«La pauvre, elle doit être sous le choc »


Les gendarmes sont rapidement arrivés sur les lieux pour faire les premières constatations. Ils sont à la recherche de deux hommes, qui étaient vraisemblablement armés d'une arme de point.

Ce sont les nombreux véhicules de militaires qui ont fait comprendre aux habitants qu'il se passait quelque chose. Tous sont très choqués. Et surtout surpris que les voleurs aient osé agir en plein jour.

À commencer par la gérante du café de la Grand' Place, à quelques mètres seulement du bureau de poste : «Il a déjà été cambriolé l'an passé et une fois cette année, mais c'était très tôt le matin ou dans la nuit, raconte-t-elle. Cette fois-ci, la salarié était là. » Cette répétition des faits inquiète la commerçante : «Le matin, lorsque j'ouvre à 7 heures, il fait encore noir. Ce n'est pas rassurant. En plus, hier, le camion de la banque est passé faire un dépôt. C'est à se demander s'ils n'avaient pas surveillé. »

« La pauvre, elle doit être sous le choc »


Voisine de trottoir de la poste, la coiffeuse est elle aussi sur les nerfs. Hier, juste après les faits, elle s'est enfermée à clés dans son salon, avec ses deux clients. «Ça arrive dans une petite poste de village alors on se dit "Pourquoi pas nous ?" » La commerçante connaît un peu la salariée de la poste : «C'est une femme de 35-40 ans, mère de famille. La pauvre, elle doit être sous le choc. »

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Deux-hommes-armes-braquent-la-poste

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