Le travail des gendarmes de l'arrondissement de Soissons a été salué dans un contexte de baisse des dépenses publiques et de hausse de la délinquance.
LA COQUETTE église Saint-André de Septmonts était trop petite pour accueillir en son sein les gendarmes de l'arrondissement de Soissons venus célébrer la Sainte-Geneviève, vendredi soir.
Après la messe, donnée par l'abbé Maximin Noudehou, une cérémonie militaire, en présence des sonneurs et des porte-drapeau, a été l'occasion de mettre à l'honneur quatre gendarmes de la compagnie, lesquels se sont illustrés dans la résolution d'enquêtes compliquées
« Samu social »
Dans son allocution, le chef d'escadron Olivier Lefebvre a mis en exergue cette « proximité entre nous ». Un « socle » nécessaire pour faire face à une « pression délinquante très forte ». « Ce fut une année très difficile, a confié le commandant Lefebvre. Il n'y a pas une journée sans qu'on nous mette en difficulté. On est là la nuit, le jour. C'est difficile de faire face mais on tient le coup. »
Il a évoqué ce rôle de « samu social » de la gendarmerie, auprès des familles en proie aux violences, « toujours sur fond d'alcool et de stups ».
Il a aussi fustigé cette délinquance qui vient de l'extérieur, de la région parisienne notamment.
Cambriolages : la hausse jugulée
La présence des militaires sur le terrain a permis voici quelques jours, lors d'un simple contrôle du Psig de Soissons à Largny-sur-Automne, d'interpeller l'auteur présumé du cambriolage d'une librairie à Soissons. Cette présence a aussi contribué à juguler la progression fulgurante du nombre de cambriolages. C'est la seule compagnie à avoir réussi ce défi dans l'Aisne. « Votre travail paie », leur a assuré le lieutenant-colonel Bernard Griet, commandant en second le groupement de gendarmerie de l'Aisne. Une affaire sur deux est résolue dans l'arrondissement de Soissons, un chiffre en hausse.
Des résultats obtenus malgré l'exigence de réduction des coûts dans le service public. « Il fallait serrer les dents en voyant les effectifs baisser », a observé M. Griet. Après plusieurs années de vache maigre, la compagnie devrait gagner deux postes prochainement. Comme l'a rappelé le sous-préfet, Frédéric Brassac, la sécurité et la justice sont des priorités du gouvernement.
Le procureur de Soissons, Jean-Baptiste Bladier, a quant à lui mis en lumière les grandes valeurs qui animent les gendarmes, la solidarité, par contraste avec l'individualisme ambiant, l'intérêt général, contre l'intérêt particulier.
http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/une-annee-tres-difficile-pour-les-gendarmes-de-soissons
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