mardi 2 octobre 2012

Nantes. Ligotée dans la cuisine de son manoir

À Nantes, quatre hommes ont séquestré une quinquagénaire. Ils ont volé un tableau, des montres anciennes et de l'argent.
 
C'est un manoir, niché derrière un parc, dans un îlot haut de gamme, quartier Talensac, à Nantes. Les accès à cette demeure, jardin et entrée, sont gardés par des caméras. Les voisins, dans des maisons étiquetées « sous surveillance électronique », déplorent « beaucoup de cambriolages » et « souvent le dimanche ».
Et c'est dimanche, vers 20 h, que quatre hommes ont « attaqué » le manoir. Une voisine raconte qu'ils ont grimpé sur des poubelles pour franchir le mur de pierre. Tapis dans le jardin, les visages dissimulés, ils ont attendu que l'occupante de la maison passe le nez dehors pour se jeter sur elle. Ils l'ont repoussée dans la cuisine, une main sur la bouche pour l'empêcher de crier, lui ont lié pieds et mains avec le ruban adhésif qu'ils avaient pris le soin d'emporter.
Les agresseurs savaient où ils frappaient. Ils ont demandé à cette femme d'une cinquantaine d'années où se trouvait « le rabbin ». Une allusion à la fonction qu'occupe son mari, absent dimanche soir, au sein de la communauté juive. En réalité, il n'est pas rabbin, mais président du consistoire juif de Nantes. « La famille a emménagé il y a six mois », rapporte un voisin.
Piste crapuleuse plutôt que religieuse
Pendant une heure environ, trois des hommes ont fouillé la maison. Le quatrième surveillait la propriétaire. Puis, ils ont filé sans attendre le retour du mari. Ils ont fait main basse sur de l'argent liquide, un tableau et des montres anciennes que l'époux aime réparer. Sa femme, choquée mais pas blessée, a pu rapidement se délier et donner l'alerte.
Aux premières heures de l'enquête, la fonction du mari a donné une coloration particulièrement sensible à l'affaire. Au fil des heures, la piste crapuleuse, plutôt que religieuse, a gagné du terrain.
 

Aucun commentaire: