mardi 23 octobre 2012

Malgré les renforts, Jeanne Delenne, 78 ans, reste introuvable

Lundi, 130 gendarmes et pompiers étaient à la recherche de la septuagénaire partie se promener avec son neveu pour cueillir des champignons. En vain.
C’était le quiproquo du jour. Un couple de Clermont-Ferrand venu à Pied-de-Borne demander des nouvelles de leur tante Jeanne Delenne, disparue depuis jeudi sur le plateau du Roure ; vingt minutes de palabres pour découvrir qu’il s’agissait d’une homonymie... L’affaire a retenti au-delà du seul village. Si la présence massive de forces de l’ordre dans ce cadre montagnard et bucolique fait parler les habitants des villages alentour, les renforts d’hier ont secoué cette vallée d’habitude si paisible. Des bars aux épiceries, on ne cause plus que de ça.

Car de cinquante pompiers et gendarmes, les effectifs sont passés hier à 130, avec des renforts de gardes mobiles venus de Grasse et d’Orange, en Paca, et la présence de gendarmes de haute montagne d’Osséja, dans les Pyrénées-Orientales. Mètre par mètre, c’est un triangle de 3 km² qui a été fouillé, sous les ordres du colonel Renard, chef du groupement de gendarmerie de Lozère. Ce dernier gardait encore espoir hier matin : "Il y a des cas où une personne peut survivre pendant dix jours, sans manger, pourvu qu’il y ait de l’eau." Alors, voilà, le ballet des 4 X 4, des motos, des militaires en pantalons de Kevlar a recommencé. Une nouvelle fois sans succès.
Partie aux champignons avec son neveu
Le tout, sous l’œil du neveu qui avait accompagné Jeanne Delenne, 78 ans, aux champignons. Roland Souchon est un solide paysan de 52 ans, qui possède 230 brebis et une dizaine de vaches, au Ranc, un hameau sur le territoire de Prévenchères, ainsi qu’une exploitation rachetée il y a deux ans au Bleymard. C’est lui qui a - un peu tardivement - prévenu les pompiers de la disparition de la sœur de son père. Ils s’étaient séparés pendant une heure et demie sur ce chemin que, l’un comme l’autre, ils connaissaient bien. Vendredi, il a été entendu pendant quatre heures par les gendarmes de Villefort. Son étable, sa maison et son pick-up tout-terrain ont été fouillés. Une procédure on ne peut plus classique.
Les recherches continuent ce mardi
Hier, le préfet, Philippe Vignes, est venu sur place. On pensait qu’il mettrait fin aux recherches. Elles continueront aujourd’hui. Avec un effectif abaissé à cinquante gendarmes et pompiers. Le représentant de l’État refuse de parler de journée de la dernière chance et préfère évoquer "une course contre la montre". Jeanne Delenne, elle, n’en portait pas à son poignet quand elle a disparu.

http://www.midilibre.fr/2012/10/22/malgre-les-renforts-jeanne-delenne-reste-introuvable,582217.php

1 commentaire:

comment grossir a dit…

je vais relayer cette information. merci