samedi 27 octobre 2012

Décès de Céline à Castres : l'ex-gynéco mis en examen

Dans l'affaire du décès de Céline Tondo, jeune Castraise de 32 ans morte au cours d'une intervention chirurgicale il y a un an et demi à l'hôpital de Castres, le praticien a été mis en examen mais la famille craint que l'enquête ne s'englue dans les expertises.
L'affaire dramatique du décès de Céline Tondo, le 8 avril 2011, survenu pendant une intervention chirurgicale gynécologique à l'hôpital du Pays d'autan de Castres-Mazamet, se trouve depuis de longs mois maintenant sur le terrain judiciaire. Une information judiciaire est ouverte devant le juge d'instruction de Castres pour «homicide involontaire» et on vient d'apprendre que le gynécologue obstétricien qui avait réalisé l'opération chirurgicale était mis en examen dans le cadre de ce dossier. Il s'agissait d'une cœlioscopie destinée à permettre à cette jeune femme de 34 ans d'avoir une nouvelle grossesse. Un examen réputé banal mais au cours duquel le praticien, qui a depuis quitté l'établissement, aurait accidentellement sectionné une artère. Malgré tous les efforts des équipes du bloc opératoire de Castres, Céline Tondo est décédée.

«Une faute caractérisée»

Avant-hier, le juge d'instruction a reçu une nouvelle fois la famille Tondo, partie civile, accompagnée de son avocat Georges Catala : «Nous disposons maintenant du rapport d'expertise qui a été confié à deux experts parisiens. Il conclut de façon éclatante à la responsabilité du chirurgien qui a commis une faute caractérisée» indique l'avocat toulousain.
En revanche, Maître Catala est inquiet sur la tournure que prend l'affaire, et notamment la posture de la défense: «Nous nous trouvons maintenant face à un médecin qui fuit sa totale responsabilité dans l'accident et considère qu'il y a eu carence de l'hôpital, lequel aurait été incapable de stopper l'hémorragie de cette pauvre femme.»

Un dossier qui risque de traîner

«Certes, en matière médicale, les choses sont complexes. Mais nous ne voulons pas d'une nouvelle expertise qui remette tout à zéro. On peut éventuellement pratiquer un complément d'expertise mais certainement pas tout remettre à plat.» L'avocat de la famille, qui justement est en train de plaider à Toulouse une autre affaire datant de 2006 ajoute : «Je veux mettre en garde sur les pièges et risques d'errements qui n'auraient pour objectif que d'engluer le dossier. Et de le faire traîner inutilement dans le temps.»
Des errements qui ont déjà été nombreux dans cette affaire. à commencer par l'ouverture d'une enquête qui ne s'est faite que deux mois après le décès, puis du côté des assurances qui ont longtemps traîné des pieds pour verser une provision à la famille et puis enfin, une fâcheuse erreur administrative, avec l'envoi de la facture de l'autopsie de Céline à son compagnon.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/26/1474955-hopital-l-ex-gyneco-mis-en-examen.html

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