vendredi 21 septembre 2012

Un homme condamné à 20 ans de prison pour avoir tué sa femme devant leur fils

Un chercheur de 55 ans, accusé d'avoir tué sa femme devant un de leurs fils, sur fond de divorce conflictuel, a été condamné vendredi à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.
Marcel Asther a été reconnu coupable d'assassinat par les jurés, qui ont suivi les réquisitions de l'
général, Gilles Rognoni.
"Il veut tuer sa femme parce qu'elle lui a résisté, parce que Robin (leur fils de 13 ans qui a vu le
, NDLR) risque de lui échapper, parce que sa raison s'en est allée, parce que le chaos est entré dans cette intelligence", avait affirmé le magistrat dans son réquisitoire.
L'avocat général avait qualifié ce spécialiste en biotechnologie agroalimentaire au sein d'un laboratoire de recherche de l'Inra à la faculté de Luminy à Marseille de "personnage pervers, manipulateur et dangereux".
"Il y a un petit côté tyrannique chez lui, celui qui s'oppose à ce qu'il a décidé est mis au placard, il est capable de tout pour arriver à ses fins", avait ajouté M. Rognoni.
Le 25 septembre 2009, Marcel Asther avait tiré sur son épouse Michèle sept balles de revolver alors qu'elle venait récupérer leur fils cadet pour le week-end. Il s'était ensuite retranché dans leur villa de la Ciotat (Bouches-du-Rhône), avant de se rendre sans violence après intervention du GIPN et d'un négociateur.
Le procès, qui se tenait depuis lundi à Aix-en-Provence, a été l'occasion de débats entre l'accusation, partisane d'un meurtre prémédité, et donc d'un assassinat de sang-froid, et la défense, convaincue que son client a cédé à une pulsion.
M. Asther, qui était à l'époque séparé de sa femme depuis deux ans, avec qui il était en conflit pour la garde de leurs deux fils adolescents, avait été condamné, quelque temps avant les faits, à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour des faits de violence conjugale remontant à 2007.
L'avocat de la défense Jean-Claude Valéra, qui a plaidé l'absence de préméditation, avait demandé aux jurés, malgré "l'acte horrible", "de juger un homme pas comme les autres, au bout de la souffrance".
"Les choses ont pété, il n'a pas pu se contrôler", avait-il estimé.
C'est le seul moment du procès durant lequel les deux fils du couple, Robin, 16 ans, et Julien, 22 ans, se sont absentés de la salle d'audience. A plusieurs reprises, le cadet avait demandé à ce que son père reste "le plus longtemps possible en prison".
http://www.leparisien.fr/marseille-13000

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