samedi 29 septembre 2012

Bordeaux : il a tenté d'enlever son voisin en l'étranglant avec du fil de fer

Le 29 avril 2011 vers 9 h 15, un homme sort de son domicile et croise un homme qu'il ne connaît pas. Il le salue par politesse et au moment où il le dépasse, sent un câble s'enrouler autour de son cou. Par réflexe, il place ses doigts entre le fil de fer et son cou, se débat et appelle à l'aide. Il parvient à se libérer du câble, mais son agresseur tente alors de l'étrangler avec ses mains tout en l'entraînant vers la porte de l'appartement d'en face. Au moment ou des voisins arrivent, alertés par les cris de l'agressé, il tente de faire entrer ce dernier dans l'appartement avec un couteau.
Mais l'arrivée d'autres personnes met fin à ses intentions et il prend alors la fuite. Le malheureux qui vient d'échapper à une strangulation découvrira plus tard qu'il a été agressé par son voisin de palier, qu'il ne connaissait pas.

Un arsenal dans la voiture
Anthony Gilloteau, 37 ans, vivait en effet reclus dans son appartement. Connaissant -des difficultés financières, il avait imaginé cette agression pour se renflouer. Après sa fuite, il a volé une voiture. Celle-ci, munie d'un système de géolocalisation, est repérée le 30 avril 2011 par les Saint-Médard-de-Guizières qui procèdent à son interpellation à Camps-sur-l'Isle.
Dans l'appartement, les policiers de Bordeaux ont découvert des liens, une sangle sur le lit et du ruban adhésif. Dans la voiture, les gendarmes trouvaient un arsenal fait de pistolets à billes imitant les vrais, d'une bombe à poivre, d'une poignée de défense électrique d'une matraque télescopique et de 23 paires de menottes en tissus.
La victime, représentée par Me Pierre-Luc Receveur a cru qu'on en voulait à sa vie. Anthony Gilloteau, défendu par Me Pétral-Landry Baganina, a maintenu dès ses premières auditions jusqu'à son procès lundi dernier, que son intention n'était pas de tuer son voisin. Il voulait le forcer, en le séquestrant, à donner sa carte bancaire et à révéler son code secret. Au cours de l'audience, le vice-procureur Frédéric Clos a requis quatre ans de prison ferme. Le tribunal, présidé par Frédérique Gayssot a été au delà en prononçant une peine de cinq ans de prison, avec maintien en détention.

http://www.sudouest.fr/2012/09/28/violence-au-fil-de-fer-833622-2780.php

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