Et quelle panique que celle créée rue du Plan-d’Agde puis près de la place Saint-Roch. Là où, vendredi soir, dans ces ruelles remplies de monde, comme l’est le péage de Saint-Arnoult un jour de chassé-croisé, Hafid et un copain, tous deux venus "en vacances de Besançon", ont traversé cette partie de l’Écusson, juché sur des quads.
Et faisant, apparemment, peu cas des piétons qui s’y trouvaient. Et a commencé par heurter la jambe d’une dame, aurait ensuite souri en expliquant qu’il fallait se pousser. De là, des proches de la victime l’auraient coursé. Ni une, ni deux, le garçon aurait accéléré "et délibérément foncé sur un autre piéton", selon les témoignages, avant de lui rouler sur le corps !
Puis de tenter de fuir aux policiers municipaux qui essayaient de le stopper, avant que l’un d’eux ne parvienne à le désarçonner de sa monture mécanique. "Il n’a pas tenu compte de nos injonctions. Il nous a esquivés", ont déclaré les deux agents dans leur déposition.
"Même moi, je contrôlais pas. Je l’ai pas fait exprès !", justifie Hafid.
"Toutes ces déclarations font peur", lance en écho le magistrat, en épluchant les cotes du dossier. Il enchaîne : "Vous n’avez pas un très bon rapport avec l’autorité il semble." Il est vrai que le jeune homme a déjà eu maille à partir avec l’institution judiciaire. Notamment pour des outrages, des violences et une rébellion avec des agents de la force publique.
"Il l’a volontairement percuté et, pire encore, roulé dessus !", insiste l’avocat de la partie civile. "Il essaie de vous vendre la théorie selon laquelle il avait peur. Mais ses déclarations sont truffées d’incohérences. Sa version ne tient pas un seul instant", estime le représentant du parquet, avant de requérir six mois ferme assortis d’un maintien en détention contre Hafid.
"Dans l’action, je veux bien croire qu’il a accéléré et paniqué. Sur l’intention volontaire que l’on cherche à retenir, je ne suis pas d’accord", plaide Me Hermes en défense.
Au final, les magistrats ont finalement condamné Hafid à six mois, intégralement assortis d’un sursis.
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