samedi 18 août 2012

"On est resté coincés comme des rats sur l'autoroute... en plus on a dû payer"

L'autoroute A9 est restée coupée toute la nuit, dans le sens Sète-Montpellier, après l'accident de camion qui a fait sept blessés vers 16 h à hauteur de Gigean (Hérault). Entraînant son lot de colère pour les usagers. Témoignage.
"Pour une fois, j'avais réussi à quitter mon travail assez tôt, afin de profiter un peu de l'été et d'une soirée entre amis", raconte Joëlle Martial, une oenologue frontignanaise qui travaille à Narbonne.

"Rien n'était indiqué sur les panneaux électroniques à l'entrée de l'autoroute"
"Je suis entrée sur l'autoroute A9 par l'échangeur de Béziers-Est à 16 h 45. Je prévoyais d'arriver à mon domicile vers 17 h 30. Rien n'indiquait, avant de franchir le péage, qu'il y avait un soucis. Rien sur les panneaux électroniques d'information avant de prendre le ticket. Ce n'est qu'après Agde que j'ai croisé le panneau qui indiquait "sortie 33 obligatoire".
"Quelques kilomètres plus loin, à hauteur de la cave coopérative de Florensac, je me suis retrouvée dans le bouchon. Il était 17 h."
Une heure plus tôt, le poids-lourd Système U avait traversé la glissière de sécurité à 35 kilomètres de là. Se couchant littéralement sur deux voitures, une Clio Renault et un Juke Nissan.
"Des heures en plein soleil malgré le plan canicule"
"On est resté des heures en plein soleil. Radio Trafic annonçait que les gens coincés dans le bouchon seraient ravitaillés en eau. Pendant ce temps-là, sur France Info, les journalistes parlaient du plan canicule et des mesures à prendre contre la déshydratation, explique la jeune femme. Après des heures d'attentes, comme rien ne bougeait, j'ai commencé à voir des familles, avec des enfants, qui sortaient des véhicules pour marcher jusqu'à l'aire de Loupian. Aucun gendarme pour sécuriser leur trajet. Et des automobilistes hargneux qui forçaient le passage pour rouler sur la bande d'arrêt d'urgence."
"Les freins des camions autour de moi commençaient à chauffer et à être bruyants, de la fumée blanche montait de certains moteurs. Mais malgré tout ça les gens avaient un air résigné. J'espérais que les responsables de l'autoroute allait ouvrir l'un ou l'autre des accès pour nous permettre de sortir de cette nasse."
"5 heures pour faire 40 kilomètres"
"J'ai finalement mis 5 heures pour faire 40 kilomètres. Ironie du sort, arrivée au péage il y avait des jeunes gens en gilets jaunes qui nous ont distribué de toutes petites bouteilles d'eau. Une attention bien inutile arrivé à la fin d'un tel parcours. Mais il faut croire que ça servait à faire passer la pilule pour qu'on ne rouspète pas en voyant que les barrières étaient baissées. Parce qu'en plus il fallait payer. On comprend mieux que le bouchon ait mis si longtemps à s'évacuer."
"Je suis arrivée finalement chez moi à 22 h. Trop fatiguée pour une soirée entre amis."

http://www.midilibre.fr/2012/08/17/on-est-reste-coinces-comme-des-rats-sur-l-autoroute-en-plus-on-a-du-payer,549633.php

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