lundi 20 août 2012

L'escroc présumé récidiviste roulait en Maserati

À 37 ans, le garçon portait beau. À tout le moins, excellait-il dans l’art de mener son monde en bateau. Un miroir aux alouettes qui a pourtant fini par le perdre. Car ce sans domicile vraiment fixé, né à Amiens et logeant dans une chambre d’hôtel montpelliéraine, a été stoppé net dans son dessein par les gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez.
Ce sont ceux de la brigade, d’abord, qui ont été saisis, le 9 août, d’une plainte pour tentative d’escroquerie émanant d’une agence bancaire du Crès. Là où, muni de faux papiers et justificatifs, le trentenaire avait tenté d’ouvrir deux comptes bancaires (un personnel, le second professionnel) et d’obtenir un prêt de 18 000 €.

Des escroqueries auprès de banques et de particuliers
Menant une longue série d’investigations, les militaires, bientôt épaulés par leurs homologues de la brigade de recherches, ont alors découvert que sous divers alias, l’homme avait déjà réussi à obtenir un premier prêt de 2000 € auprès d’une autre agence à Juvignac. Mais qu’il était également parvenu à soutirer 33 000 € à deux particuliers en leur faisant miroiter leur association dans la création d’une société spécialisée dans la location de voitures de standing.
"Pour crédibiliser son habillage", note une source proche de l’enquête, l’aigrefin avait, avec l’argent de ses pigeons, acquis une Maserati Quattroporte d’occasion, qu’il immatriculait, c’est selon, dans les Alpes-Maritimes ou à Monaco. Une parade bien huilée à laquelle les militaires ont mis un terme définitif en l’interpellant, jeudi, vers 11 h, devant l’agence bancaire du Crès où il se rendait pour régler des démarches administratives afin obtenir l’argent.
Sous contrôle judiciaire
Continuant à dérouler le fil de cette prometteuse pelote, les enquêteurs ont aussi découvert que leur client avait déjà eu maille à partir avec la justice pour des affaires d’abus de confiance, d’escroqueries, de faux et d’usages de faux. Mieux ! Il était actuellement sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire actuellement traitée par un magistrat montpelliérain.
Lors de la perquisition de la chambre qu’il louait, les gendarmes ont mis au jour un ensemble de documents destinés à l’obtention d’un second prêt de 18 000 €, là encore auprès d’un autre établissement financier du Clapas.
Après sa garde à vue, le mis en cause a été déféré au parquet. À l’issue du débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention, il a été placé en détention provisoire. Par ailleurs, une information judiciaire a été ouverte pour permettre aux enquêteurs la poursuite des investigations

http://www.midilibre.fr/2012/08/19/un-escroc-presume-recidiviste-interpelle,550336.php

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