dimanche 5 août 2012

« Je pensais recevoir un mot d’excuses de Carrefour. Rien n’est venu »

André Rousson entend pousser aujourd’hui un coup de gueule… Pour le reste, c’est sans doute peine perdue puisqu’il se bat depuis plus de six mois contre le Carrefour de Feurs. Pour le principe.
Marie-Françoise, son épouse, est âgée de 69 ans et invalide à 100 %. Atteinte d’une maladie génétique de la cornée, elle doit subir des greffes régulièrement pour ne pas perdre la vue. Et comme si cela n’était pas suffisant, elle a été victime d’un chauffard en Suisse sur un passage piéton. « Ma femme a autant de ferraille dans le corps qu’un porte-avion », dit André avec humour.
Le couple a passé une grande partie de sa vie en Suisse. André était directeur d’un supermarché de 170 employés. La grande distribution, il la connaissait donc fort bien avant de se retirer à la Bouteresse, près de Boën.
Le 17 novembre 2011, comme de coutume, le couple s’en va faire ses courses au Carrefour de Feurs. Dans le hall d’exposition, il y a une tondeuse autoportée. En sortant, Marie-France voit l’engin, pas l’extracteur d’herbe qui dépasse de 30 à 40 cm du tracteur. « J’ai trébuché et atterri dans la vitrine », explique Marie-Françoise. Son époux assiste à la chute sans pouvoir intervenir et fait aussitôt appel à la sécurité pour une déclaration d’accident.
« Sincèrement, je pensais recevoir un mot d’excuses de Carrefour. Mais les semaines ont passé. Rien n’est venu. »
Trois jours après la chute, Marie-Françoise se réveille avec de violentes douleurs. Une semaine plus tard, son médecin fait le lien avec la chute et diagnostique trois côtes fêlées.
« Je me bats depuis lors pour un principe. Nous ne voulons pas d’argent et tous les frais d’examens et les médicaments ont été réglés. Mais on évoque souvent le déficit de la Sécurité sociale. L’assurance de Carrefour aurait pu régler ces frais. Mais non. J’étais celui qui venait casser les pieds chaque semaine sans que jamais on me demande des nouvelles de mon épouse », s’insurge André.
Pendant plus six mois, ce fut silence radio sur toute la ligne. « Je continue à aller chez Carrefour car le personnel est charmant, disponible. Mais je n’en dirais pas autant du service chargé de la sécurité.
Sept mois plus tard, André, de guerre lasse, a obtenu les coordonnées de l’assurance de Carrefour : « Et là, on m’a rétorqué qu’il fallait refaire une déclaration, fournir une facture des frais médicaux engagés… Bref, faire le travail à leur place !
Un peu d’humanité, c’est tout ce que l’on demandait. Surtout pour une enseigne qui fait de la publicité pour sa proximité avec sa clientèle. »

http://www.leprogres.fr/loire/2012/08/05/je-pensais-recevoir-un-mot-d-excuses-de-carrefour-rien-n-est-venu

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