Ceux qui, dans la nuit de mardi à mercredi, à Nîmes, ont croisé la route de ce trentenaire cagoulé tirant des coups de feu peinent encore à se remettre de leurs émotions. Vers minuit, un forcené a semé la panique rue Vincent-Faïta. Ivre - il avait 1,6 g d’alcool dans le sang, confirme Robert Gelli, procureur de la République - cet homme qui se trouve alors dans un bar de la place Jean-Robert sort une cagoule et tire un premier coup de feu avec une arme de poing (un pistolet d’alarme).
Éjecté du bar, l’homme revient, furibard, avec cette fois-ci un fusil à pompe chargé de deux munitions et son arme de poing. "Nous rentrions à vélo avec mon ami, témoigne Aurélie (1). J’étais sur le porte-bagages. En passant, j’ai vu un mouvement de panique à une terrasse puis ce mec, pointant son arme vers le café." Le couple préfère s’éloigner, appelle la police, entend des coups de feu.
Un riverain n’en revient toujours pas. "Je revenais à mon domicile. Un homme cagoulé était juste en face de moi, raconte-t-il. J’ai vu qu’il avait quelque chose dans la main. J’ai entendu les policiers crier : “Lâchez votre arme”. J’ai fait demi-tour et suis parti en courant." Acculé par les policiers de la brigade anticriminalité, les renforts de l’équipe de nuit et de la sûreté départementale, le tireur recule vers la rue Vincent-Faïta, tire un coup de feu en direction des forces de l’ordre.
Les policiers de la Bac ripostent avec leur flashball. Le trentenaire tire deux autres coups de feu, braque un premier automobiliste qui descend la rue Vincent-Faïta puis un second arrivant en 4 X 4. Cette fois-ci, l’homme cagoulé s’approche, tire avec son arme de poing son 5e coup de feu en direction du conducteur, qui plonge à terre.
Le forcené se porte à la hauteur de la portière, braque l’automobiliste avec son fusil à pompe. Dans un réflexe, ce dernier accélère et dégage son 4 X 4. Cerné, le forcené met alors en joue avec ses deux armes un officier de police judiciaire. Le policier fait usage de son arme de service et tire. Une seule fois. Le braqueur, grièvement blessé au thorax, s’écroule dans la rue. Il a été opéré hier matin.
Les médecins réservent pour le moment leur pronostic. Hier, Yannick Janas (Direction départementale de la Sécurité publique) a salué "la parfaite maîtrise des forces de la police nationale face à ce tireur particulièrement dangereux". L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale. Comme le veut la procédure en pareil cas, le procureur a aussi saisi l’Inspection générale de la police nationale.
http://www.midilibre.fr/2012/06/27/un-forcene-tire-des-coups-de-feu-dans-la-rue-et-braque-deux-automobilistes,524423.php
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