mercredi 27 juin 2012

Arras : après la mort d'une retraitée découverte carbonisée, le suspect s'est suicidé en prison

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme de 33 ans incarcéré en détention provisoire à la maison d'arrêt d'Arras mettait fin à ses jours en se pendant dans sa cellule, à l'isolement. Il s'agissait d'un individu mis en examen pour « dégradation ou destruction par incendie ayant entraîné la mort ». 
Le 8 juin en effet, les pompiers de Marquion avaient découvert le corps en grande partie carbonisé d'une retraitée, gisant sur son lit médicalisé, dans son domicile à Inchy-en-Artois. Rapidement, les enquêteurs de la section de recherches de Lille, appuyés par la brigade de recherches d'Arras et la cellule d'identification criminelle du Pas-de-Calais, avaient gelé les lieux. La piste criminelle prenait de l'ampleur au gré des investigations, recoupements et prélèvements réalisés sur place et dans le voisinage. Des voisins avaient aperçu un individu rôder avant le drame.
Un individu de 33 ans résidant à Moeuvres était finalement entendu comme témoin puis placé en garde à vue le 14 juin. Des éléments matériels le mettaient en cause, malgré ses dénégations. Il était déféré au parquet de Béthune, puis mis en examen et écroué à la maison d'arrêt d'Arras. Jusqu'à ce que des surveillants ne le découvrent inanimé dans sa cellule vendredi vers minuit, lors d'une ronde, pendu à son drap... « J'ai appris son décès par sa soeur lundi, indiquait hier son avocat, Jean-Louis Lefranc. J'étais extrêmement surpris. Une heure avant, je recevais par fax des demandes d'actes pour des expertises. Cela faisait en fait trois jours qu'il était décédé... Comment se fait-il que je l'apprenne ainsi ? »
L'enquête va se poursuivre à court, indique ce mardi le parquet de Béthune : « On n'en était qu'au début de l'instruction, il y a encore beaucoup de choses à étudier. Mais si tout converge vers cette personne qui s'est suicidée, on s'orientera vers une extinction de l'action publique. » De son côté, la famille du suspect envisage de porter plainte contre l'établissement pénitentiaire. Elle estime que le suicide aurait pu être évité, d'autant qu'on connaissait ses antécédents suicidaires.

http://www.lavoixdunord.fr/region/arras-apres-la-mort-d-une-retraitee-decouverte-ia29b0n541425

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