Toujours rien. Les recherches se sont poursuivies hier dans la Garonne pour tenter de retrouver le corps de l'homme aperçu dans la nuit de jeudi à vendredi se débattant dans l'eau, près des quais à Bordeaux. Le disparu n'est toujours pas formellement identifié, mais il y a une forte probabilité qu'il s'agisse du sans domicile fixe de 29 ans dont le sac à dos a été repêché alors que l'homme en difficulté venait de heurter un bateau et de passer sous la quille.
Depuis juillet 2011, c'est le sixième jeune qui disparaît dans des conditions similaires, emporté par les eaux troubles et capricieuses de la Garonne. Hier, comme vendredi, des kayakistes, un club de jet-ski et des plongeurs ont rejoint pompiers, policiers et gendarmes, qui s'activent déjà depuis deux jours avec tous les moyens terrestres, aériens et nautiques possibles.
Opérations de contrôle
Les policiers maintiennent leurs opérations de contrôle sur le site du miroir d'eau afin de faire appliquer plusieurs arrêtés préfectoraux et municipaux imposant par exemple la fermeture des épiceries de nuit à 22 heures, interdisant le transport, la détention et la consommation d'alcool en réunion dans un périmètre bien délimité, mais aussi le franchissement des garde-corps.
Des mesures insuffisantes, selon la députée de la 2e circonscription de la Gironde et ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, Michèle Delaunay. La Bordelaise a dû perdre le numéro de la ligne directe de son collègue de la Place Beauvau. C'est en effet par communiqué de presse interposé qu'elle réitère son invitation et espère la venue prochaine du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à Bordeaux.
« Pour examiner à la fois les causes possibles de ces noyades » et les solutions susceptibles de les prévenir. Si Michèle Delaunay « pense, en particulier, à la mise en place de dispositifs de sécurité en bordure des quais, à l'exception des zones d'accostage », elle ne va pas plus loin dans ses propositions.
À quelques jours de Bordeaux fête le vin, grand rendez-vous économique et touristique de la ville, la députée-ministre regrette que le dernier magazine municipal parlant de l'événement ne comporte pas de « message d'alerte sur la possibilité d'accidents », ni une « invitation à la modération à l'occasion de la fête du vin et au-delà d'elle ».
http://www.sudouest.fr/2012/06/24/manuel-valls-espere-sur-les-quais-bordelais-752136-7.php
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