samedi 19 mai 2012

Une journée de violences au tribunal

Hier plusieurs dossiers de violences ont été examinés par le tribunal. Violences en réunion, violences en famille. Une pénible suite ponctuée par des mois de prison avec sursis
La première affaire s'est déroulée à Pamiers le 6 août dernier. Des jeunes gens se battent, on ne sait pas pourquoi. Le savent-ils eux-mêmes ? Ils sont cinq ou six et A.B. intervient pour essayer de séparer les belligérants. Mal lui en prend, les ennemis d'avant se liguent pour lui taper dessus. tout le monde y va de sa gifle, voire de plusieurs A.B. sera retrouvé dans un piteux état (six jours d'interruption temporaire de travail). À la barre il n'y a qu'un seul prévenu C.A., une autre personne C.L., était convoquée mais n'est pas venue. C.A. tente de donner quelques explications mais il n'est pas très convaincant. Il reconnaît avoir donné des coups mais c'était pour séparer des belligérants. Il prétend que la victime voulait aller chercher un couteau ce qui laisse le procureur dubitatif. La partie civile souligne que les agresseurs se sont acharnés, au point que la victime a subi une intervention chirurgicale et a des problèmes d'audition. Le procureur demande 70 heures de travaux d'intérêt général pour CA et deux mois de prison avec sursis pour C.L. Ce sera le jugement du tribunal présidé par Sylvie Balança.

Crêpage de chignons

N.B. et L.S. s'avancent à la barre. On reproche à ce couple des violences commises en février à Mirepoix sur G.C. qui est l'ancienne épouse de L.S. Celui -ci a débarqué un soir à 22 heures avec sa nouvelle compagne, pour voir ses enfants. G.C. refuse d'ouvrir la porte mais L.S. fait le forcing aidé par N.B. et ses béquilles (elle a un pied dans le plâtre). Les intrus arrivent à rentrer et ça se passe mal. G.C. est poussée sur le canapé, les deux femmes s'attrapent les cheveux et se battent, les béquilles deviennent matraques. L.S. tire les cheveux de son ex-épouse Tout cela sous les yeux horrifiés des enfants. Ce que ne manque pas de souligner la partie civile. Le procureur fait état rapidement d'une sombre histoire de pneux dégonflés « en fait c'est un règlement de comptes », marqué par un déchaînement de violence. Il demande trois mois avec sursis pour chacun des prévenus. L'avocate de la défense évoque autre chose qu'un règlement de comptes : elle parle des difficultés de L.S. à voir ses enfants, les droits de visite pendant les week-ends. Là il y aurait eu un hic à cause des contraintes de travail par interim de L.S. « Ce n'était pas une expédition punitive, mais un problème de dialogue ». Le tribunal fera la sourde oreille : trois mois de prison avec sursis pour chacun et 1500 € de dommages et intérêts.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/19/1357195-retrouvee-morte-dans-le-canal.html

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