C’est une tragique découverte qu’a faite hier matin un employé de la mutuelle d’assurance Groupama, à Mende (Lozère) : un de ses collègues venait de se pendre, entre le rez-de-chaussée et le premier étage de l’agence situé sur le boulevard Lucien-Arnault.
Alertés, les secours sont arrivés au plus vite sur les lieux. Les sapeurs-pompiers ont tenté de réanimer l’homme. En vain. Il est décédé des suites de son dramatique geste. Un responsable commercial de 46 ans, qui était arrivé à l’agence de Mende au premier trimestre 2008, marié, père de trois enfants, qui a expliqué son geste dans un courriel envoyé un peu plus tôt à son épouse. En filigrane, il dévoile des difficultés professionnelles au sein de son travail, une trop lourde pression exercée sur lui "sans qu’il soit possible à l’heure actuelle de déterminer la nature exacte de celle-ci", a précisé hier soir le procureur de la République de Mende, Samuel Finielz.
"Ce n’est pas votre faute"
Hubert Velay, dans un courriel à sa famille
Selon nos informations, dans le courriel en question, Hubert Velay aurait à plusieurs reprises indiqué à sa famille qu’elle n’avait absolument rien à voir avec ce terrible geste qu’il s’apprêtait à accomplir. Une lettre ô combien "émouvante et poignante", nous rapporte-t-on, dans laquelle il exonère donc totalement ses proches et ressasse "ce n’est pas votre faute".
Du côté de Groupama, dans les locaux de la direction parisienne, on indiquait hier soir que "notre première pensée va à sa famille et ses collègues". Et "par rapport à ses proches, par souci d’apaisement, nous ne souhaitons faire aucun commentaire d’autant que nous n’avons pas encore d’éléments précis sur ce qu’il s’est passé à Mende".
L’enquête a été confiée au commissariat de police de Mende. Hier soir, nous apprenions que celle-ci permettait d’établir, notamment à la suite des constatations médico-légales, qu’il s’agissait bien d’un suicide par pendaison. "Des investigations, et notamment des auditions du personnel et de la direction de la compagnie d’assurances Groupama ainsi que des proches de la personne décédée, sont actuellement en cours pour préciser les circonstances qui l’ont conduite à ce geste", a déclaré dans un communiqué le procureur de la République.
http://www.midilibre.fr/2012/04/03/il-fallait-faire-toujours-du-chiffre,481101.php
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