dimanche 22 avril 2012

Les gendarmes tirent pour stopper un fourgon

Jeudi, un chauffard a tenté de mettre un véhicule de gendarmerie dans le fossé au terme d'une course-poursuite effrénée. Les militaires ont été contraints d'ouvrir le feu pour le forcer à s'arrêter. Hier, cet habitant de Connantray a été conduit en prison.

Il a tout fait pour échapper à la patrouille de gendarmerie lancée à ses trousses. Jeudi en fin de journée, un habitant de Connantray circule tranquillement à bord d'un Renault Trafic en compagnie de son frère. Au détour d'une rue de la commune de Bergères-lès-Vertus, le fourgon se retrouve face à une patrouille de gendarmerie. Les militaires font signe au conducteur de s'arrêter pour un contrôle de routine. L'homme, âgé de 48 ans, semble obtempérer en ralentissant et en amorçant une manœuvre sur le bas-côté. Mais brusquement, il se ravise et file en trombe. Les gendarmes se lancent immédiatement dans son sillage. C'est le début d'une incroyable course-poursuite. Pied au plancher, le conducteur du fourgon roule à tombeau ouvert. Il grille le stop à chaque intersection qui s'offre à lui. Les gendarmes restent dans son sillage. Alors, il n'hésite pas à défoncer une clôture pour prendre la clé des champs. Quelques soubresauts plus loin, il regagne la route. La patrouille est toujours derrière lui. Le furieux tente de les mettre dans le fossé à plusieurs reprises au moyen de violents coups de volant. Les militaires parviennent à l'esquiver. Le passager n'est déjà plus dans le véhicule en fuite. Terrorisé et ne parvenant pas à raisonner son frère, il a profité d'un bref ralentissement pour sauter du véhicule en marche.

Coups de feu dans les pneus

Les gendarmes décident alors de mettre un terme à cette course-poursuite effrénée qui menace de virer au drame à tout instant. Le conducteur colle au véhicule du fuyard tandis que l'autre militaire ouvre le feu sur les pneumatiques. Quatre coups de pistolet claquent avant que le fourgon ne s'immobilise. Le violent, qui est maintenant en joue, se laisse appréhender. Placé en garde à vue, il n'a pas d'autre choix que de reconnaître les faits.
Le quadragénaire roulait en fait sans permis et au volant d'un fourgon volé en Seine-et-Marne, dans le courant du mois de mars. Pour éviter d'être repéré, il avait posé de fausses plaques minéralogiques. Autant d'infractions dont il aura à répondre devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne où il doit comparaître lundi prochain. Mais il est également poursuivi pour « refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d'autrui et violences volontaires avec arme par destination sur agents dépositaires de la force publique ». Comme il a déjà un casier judiciaire et qu'il est en état de récidive légale pour le vol du véhicule, il risque une lourde peine de prison. Inutile de dire qu'il a été conduit en prison en attendant son procès.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/les-gendarmes-tirent-pour-stopper-un-fourgon

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