Excédée d'être braquée pour la 3e fois, la propriétaire du bureau de tabac « Le Montmorency », situé à Saint-Barthélemy-d'Agenais, ne s'est pas laissée démonter dimanche soir.
Cette femme de 63 ans n'allait pas tarder à baisser le rideau ce soir-là son magasin ouvert au public sept jours sur sept jusqu'à 22 heures, lorsqu'un individu a franchi la porte à 21 heures. Agressée visuellement dans un premier temps par un homme cagoulé, vêtu d'une combinaison de travail bleue et verte avec des bandes réfléchissantes et armé d'un fusil de chasse, la victime s'est vue menacer. Un scénario que cette exploitante d'un débit de tabac connaît que de trop pour avoir déjà été victime de tentatives de vol à main armée par le passé.
Alors que le braqueur réclamait le contenu de la caisse, la commerçante a refusé de céder comme les fois précédentes d'ailleurs, et a hurlé dans le but d'alerter le voisinage. Plusieurs riverains ont entendu les cris et fait appel à la gendarmerie. Devant la résistance de la victime, le malfaiteur a préféré quitter précipitamment le magasin sans insister et sans rien emporter. Le suspect qui aurait agi seul s'est enfui à bord d'un véhicule dont les plaques d'immatriculation étaient masquées par du ruban adhésif noir. Une voiture qui a pris la direction de Tombeboeuf en remontant la départementale 124 avant que sa trace ne soit perdue. Plusieurs patrouilles de la gendarmerie ont été engagées pour retrouver le braqueur et ont procédé à une reconnaissance des axes routiers. Les recherches n'ont rien donné. La victime a été examinée par un médecin.
Une enquête a été ouverte confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Marmande avec l'appui de la communauté de brigades de Miramont-de-Guyenne et de la section de recherches d'Agen.
Les buralistes sont soumis à rudes épreuves depuis des années maintenant, jamais à l'abri d'un casse pour emporter des cargaisons de cartouches revendues facilement à moindre prix, quand ils ne se voient pas pointer une arme dans leur direction au moment des fermetures, voire d'une ouverture… véridique ! le Lot-et-Garonne a connu un épisode de la sorte. Bien entendu, la caisse était vide. Une profession également éprouvée par la contrebande de cigarettes.
La préfecture avait organisé une réunion il y a quelque temps pour les inviter à renforcer leur sécurité.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/03/1322164-saint-barthelemy-d-agenais-braquee-pour-la-3e-fois-la-buraliste-met-en-fuite-le-malfaiteur.html
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