Un acte d’une rare inconscience s’est produit samedi soir, dans un bus de la ligne 89. Il est environ 21 h 30 lorsque le bus, qui circule rue Balmont, s’arrête au niveau de la station Duchère-Capucine.
Un individu, le visage en partie dissimulé sous un capuchon, fait alors mine de monter lorsqu’un second, visiblement surgi d’un fourré, lance à l’intérieur du TCL un engin explosif artisanal. Le chauffeur redémarre vite alors que les deux individus prennent la fuite.
Dans cette bouteille en plastique, deux substances que l’on peut se procurer dans n’importe quelle grande surface, voire dans le placard de n’importe quelle ménagère. Mises en contact dans une bouteille, ces deux substances dégagent un gaz susceptible de la faire exploser, en provoquant d’inquiétantes fumées.
Si le risque d’embrasement est nul, celui de disperser un acide très dangereux est en revanche bien réel. Et c’est ce qui s’est passé samedi soir dans ce bus. La victime, une jeune femme âgée de 19 ans, a été brûlée aux yeux par des projections. Ce qui lui a occasionné, outre un certain choc moral, deux jours d’incapacité totale de travail.
Suite à cet incident, le trafic TCL a été suspendu et les bus se sont arrêtés au niveau de la gare de Vaise. « C’est la première fois qu’un incident de ce type se produit sur nos lignes. Et comme d’autres bouteilles ont été retrouvées aux abords de l’arrêt, nous avons décidé de ne prendre aucun risque, la priorité étant d’assurer la sécurité de nos passagers », indique-t-on à Keolis. De nouveaux incidents se sont produits dimanche soir, sans engin explosif mais avec des caillassages, et ont conduit une nouvelle fois à détourner les bus du Plateau.
De plus en plus d’apprentis chimistes se lancent dans la confection de ces engins dont la recette, dénichée sur Internet, a fait le tour de toutes les cités. Fin septembre 2011, les policiers avaient évité le pire après avoir interpellé, un dimanche en fin d’après-midi aux abords du collège Michelet, trois mineurs en possession d’un petit arsenal : trois sacs poubelles contenant de quoi confectionner 35 engins explosifs. Ils étaient selon eux destinés à être lancés, le lendemain matin, au pied des professeurs, à l’occasion d’un blocus qui devait s’organiser suite à l’exclusion de plusieurs collégiens.
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/03/20/un-engin-explosif-lance-dans-un-bus-de-la-ligne-89
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