L'enquête se poursuit dans le drame des trois soeurs fauchées sur l'A7 le 16 mars. L'avocat de la famille cherche toujours à savoir pourquoi "deux mineures sans titre ni argent, même accompagnées d'une majeure, ont été abandonnées sur le quai d'une gare".
Contrôlées dans le train
Les deux contrôleurs du train, un homme et une femme, ont témoigné auprès des enquêteurs que les soeurs leur avaient assuré qu'elles étaient majeures. "Elles ont laissé des dates de naissance" les donnant majeures, ce que les contrôleurs n'ont pu vérifier faute de papiers d'identité, a précisé une source proche de l'enquête.
"Ils disent qu'ils ont été trompés par leur aspect physique. Tout était fait pour passer pour plus âgées", y compris chez les deux plus jeunes soeurs, dont une avait les cheveux décolorés en blond, a ajouté cette source.
Priées d'en descendre par les contrôleurs
Deux témoignages de voyageuses confirment que les soeurs étaient à bord de ce train reliant Lyon à Marseille et avaient été priées d'en descendre par les contrôleurs, faute de billet, à la gare de Pierrelatte, dans la Drôme, quelques heures avant l'accident survenu le soir du 16 mars.
Une voiture sur les caméras de surveillance
L'une des témoins, étudiante, leur avait ensuite indiqué que le prochain train pour Marseille n'était que le lendemain à l'aube, ce qui a "catastrophé" les trois soeurs, sorties ensuite de la gare, visiblement pour faire du stop.
"Les caméras les voient sortir de la gare. On les voit ensuite un peu plus loin, en même temps qu'un véhicule s'arrête. Puis la caméra voit partir la voiture, mais n'a pas pu filmer un moment qui aurait pu être leur montée dans le véhicule", filmant un autre plan pendant ces secondes cruciales, raconte une source proche de l'enquête.
Il n'empêche que quand la caméra revient sur la scène, "la voiture s'éloigne et elles ne sont plus visibles", dit-elle. Retrouver cette voiture s'avère cependant problématique, la qualité du film ne permettant de déterminer ni la marque ni l'immatriculation.
Les enquêteurs étudient néanmoins l'hypothèse selon laquelle cette voiture les aurait déposées à une quinzaine de kilomètres sur une route longeant l'autoroute - bordée d'une barrière franchissable - non loin du lieu de l'accident.
Une proche de la famille, appelée par l'aînée juste avant l'accident, a confirmé aux enquêteurs qu'elle lui avait dit être perdue en bordure d'autoroute et ne pas savoir comment regagner Marseille, un état de stress qui pourrait expliquer que les trois soeurs aient tenté de traverser l'autoroute à pied.
http://www.midilibre.fr/2012/03/27/soeurs-fauchees-sur-l-a7-plainte-contre-la-sncf-et-enquete-sur-une-mysterieuse-voiture,477378.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire