Rien n’a été dit, hier soir, quant aux motivations qui ont poussé une factrice, âgée d’une cinquantaine d’années, à vouloir mettre fin à ses jours. Il est donc trop tôt pour rattacher cet événement, qui a mobilisé les secours pendant près de deux heures, aux deux suicides de facteurs en Bretagne ayant soulevé la polémique ces derniers jours.
Toujours est-il que c’est bien à bord de son Renault « Kangoo » sérigraphié aux couleurs de La Poste que cette factrice ponote est arrivée à Brives-Charensac hier. Elle a stationné son véhicule en bordure de la route de Coubon, non loin de la digue, et l’a abandonné. C’est dans ce véhicule que les policiers, alertés aux alentours de 18 heures, trouveront une lettre signée de la main de la factrice. Elle annonce vouloir mettre fin à ses jours.
Dès lors, tandis que les policiers commencent à ratisser les alentours, les sapeurs-pompiers sont appelés à la rescousse. Une unité de plongée arrive sur place, aux ordres du major Raphaël Ferret. Le lit de la Loire est sondé en amont du seuil d’« Audinet ».
Dans le même temps, plusieurs patrouilles de police fouillent les alentours : les rues de Brives-Charensac, la voie verte qui part juste au-dessus pour rejoindre Solignac-sur-Loire via Coubon… Des sapeurs-pompiers, à pied, ratissent même la rive droite du fleuve et sont équipés d’une caméra thermique pour essayer de découvrir la personne recherchée si elle se cache dans des buissons. En vain. Un maître-chien est même demandé sur place par le capitaine Didier Escura, commandant la brigade de sûreté urbaine au commissariat.
Le soulagement n’interviendra qu’aux alentours de 19 h 40, alors que de nombreux badauds assistent aux opérations de recherche : la quinquagénaire portée disparue vient d’être retrouvée. Elle s’est présentée d’elle-même à la plateforme de La Poste, sur la zone industrielle de « Taulhac ». Son lieu de travail.
Sous le choc mais manifestement saine et sauve, elle est aussitôt prise en charge par un équipage de police puis par les sapeurs-pompiers qui la transportent, dans un premier temps, sur les urgences de l’hôpital Emile-Roux.
Dès que possible, la factrice devrait être entendue par les services de police pour déterminer depuis quand elle errait et savoir ce qu’elle a fait dans l’après-midi.
Autant d’éléments qui, le temps de l’hospitalisation de la victime et attendant que le contenu de la lettre qu’elle a rédigée ne soit précisé, restent sans réponses.
http://www.leprogres.fr/haute-loire/2012/03/16/la-factrice-aux-intentions-suicidaires-avait-laisse-sa-voiture-en-bord-de-loire
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