Jugé pour la mort du cycliste graulhétois
Cet accident avait secoué toute la communauté graulhétoise. Le dossier a été jugé hier par le tribunal de Castres dans une composition faite de juges et de jurés citoyens. Le drame s'était produit le 13 septembre dernier vers 18 h 30 et un Graulhétois de 52 ans, Julien Mazelier, y avait perdu la vie ! Ce jour-là, au carrefour de la RD631 et de la RD43, un jeune homme de 24 ans, paysagiste à Gaillac, s'en revenait de son travail au volant de sa Volkswagen. Il connaît donc bien ce trajet. A cette heure-là, le soleil est bas et éblouissant, et l'entrée de la voie qu'il doit rejoindre sur sa gauche est plongée dans une zone d'ombre. Aussi enlève-t-il ses lunettes de soleil. Il s'avance, en seconde, « 20-30 km/heures », précise-t-il à la barre. « Il aurait dû tout simplement s'arrêter », a affirmé hier le procureur de la République, Manuela Garnier. Il reste, en effet, vrai que le conducteur, pour réaliser sa manœuvre, doit franchir une bande cyclable. Et justement, à peine a-t-il entamé le franchissement que, sur sa droite, survient un cycliste : Julien Mazelier, un quinquagénaire sportif, adepte de marathon et de vélo, et intermittent du spectacle de son état professionnel (notamment coordinateur du festival d'été de Graulhet). Le cycliste est violemment projeté au sol.
Il décède à Rangueil
Grièvement polytraumatisé, ce père de famille de trois enfants décédera vers 21 h 45 au centre hospitalier de Toulouse-Rangueil où il avait été transféré. Les dépistages sur le conducteur de véhicule s'avéreront tous négatifs. Le jeune est un garçon sans histoire. Même pas un excès de vitesse… « Une affaire délicate que vous avez à juger », reconnaîtra le ministère public. Mais il n'était évidemment pas là pour l'absoudre de toutes responsabilités : « Les automobilistes se doivent d'être particulièrement vigilants dans ces zones-là. Il se devait de prendre toutes les précautions utiles..» Le procureur a réclamé une peine de 8 mois avec sursis, et, surtout, une suspension du permis durant 18 mois. Une revendication qui ne tient pas compte « de la faute et du degré d'imprudence », a plaidé Me Hervé Renier. Et d'insister : « Il y a eu une légère imprudence de l'automobiliste et une malchance importante
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/29/1317565-juge-pour-la-mort-du-cycliste-graulhetois.html
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