« On nous avait dit que cette ligne disparaîtrait » se souvient Chantal. À l’époque, des habitants de la commune – « des écologistes » – s’étaient arrêtés pour les mettre en garde contre les dangers de construire sous une ligne haute tension. « J’avais fait faire des mesures : le champ magnétique autour d’une ligne comme celle-là, c’est 1,80 mètre » complète Alain Piroton, ancien agent EDF, aujourd’hui à la retraite.
Pour lui, « le seul danger, c’est qu’un fil casse et coupe la maison en deux ». Ce qui est excessivement rare. « Sous les 63 000 V, rien ne dit qu’il y a des risques pour la santé » souligne l’ancien électricien. « Peut-être qu’on ne les connaît pas » nuance son épouse. Toujours est-il que les Piroton ne sont « pas inquiets ».
Un immense pylône comme panorama
Il y a bien le bruit que fait la ligne quand le vent souffle fort, comparable à « une voiture qui passe sur la route ». Mais finalement, le vrai désagrément est esthétique, résument les Bastidons. Et de désigner la vue sur le pylône qu’ils ont depuis la fenêtre du salon et dans le jardin. « Quand on entre à La Bâtie-Neuve, on ne voit que la ligne, pratiquement » observe Chantal Piroton.Autant dire que tous deux sont à 100 % pour le projet de rénovation du réseau de transport électrique, qui prévoit notamment d’enlever la ligne qui survole leur maison. Leur horizon y gagnera, de même que la valeur de leur bien et du quartier. Pas étonnant qu’ils aient adhéré à Perspectives haut-alpines, l’association qui défend le projet de RTE.
http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2012/03/01/ils-vivent-avec-63-000-volts-au-dessus-de-la-tete
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