Près de 500 000 foyers ont été victimes en 2010 de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur internet à partir de leur numéros de compte ou de carte bancaire.
A l'heure où nous sommes chaque jour plus nombreux à acheter sur la toile, la vigilance doit être de mise.
Quelque 2 % des ménages, soit 500 000 foyers, ont été victimes en 2010 en France de débits bancaires frauduleux dont la moitié sur internet à partir de leurs comptes ou numéros de cartes, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique hier et effectuée auprès de 17 000 personnes de 14 ans et plus.
Cette étude a été réalisée, précise l'ONDRP, lors de sa traditionnelle enquête dite de « victimation » consistant à interroger avec l'Insee les Français sur les faits de délinquance dont ils se disent victimes et pour lesquels ils ne portent pas toujours plainte.
Ces enquêtes tranchent avec les statistiques officielles souvent sujettes à controverse.
La moitié de ces victimes disent que le ou les débits sont « la conséquence d'un achat sur internet à l'aide de leurs informations bancaires », numéros de comptes,€ de cartes ou identifiants de connexion.
Il s'agit de « sommes peu élevées », selon l'ONDRP, le montant de la moitié des débits frauduleux déclarés étant inférieur à 250€. Le montant moyen étant cependant de 750€.
Sept ménages sur dix déclarent avoir découvert l'existence de ces débits en consultant leurs relevés d'opérations. 60 % ignorent comment le ou les auteurs ont procédé pour obtenir leurs informations bancaires.
Un ménage sur deux dit avoir déposé plainte et quatre sur cinq avoir été remboursés par la banque « de l'intégralité du préjudice ».
Le taux de plaintes augmente en fonction de l'importance du préjudice.
Le président de l'ONDRP, Alain Bauer, avait regretté en janvier la non prise en compte des escroqueries à la carte bancaire dans les chiffres de la délinquance, omission dont il a rendu la justice responsable.
Si ces cartes ne sont pas volées, il n'y a plus de dépôt de plaintes depuis 2011, selon des directives de la Chancellerie. Du coup, martèle Alain Bauer, « l'indicateur des infractions économiques est faussé ».
Il faut savoir, selon la Fevad, La Fédération du e-commerce et de la vente à distance, que le nombre de cyberacheteurs en France a été 25,1 millions au premier trimestre 2010, soit une hausse de 15 % par rapport à la même période l'année précédente.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/06/1299175-arnaques-bancaires-de-plus-en-plus-de-victimes-sur-le-net.html
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