samedi 18 février 2012

Le jockey de l'Oise accro à la cocaïne veut décrocher

Il se lève à 7 heures, fait quarante-cinq minutes de jogging, puis de la musculation. Depuis son incarcération, il y a un mois au centre pénitentiaire de Liancourt, Dominique Jolibert s’astreint à un régime de sportif et rêve d’une rédemption. « Il s’est fixé comme objectif de remonter en courses à Marseille », explique son , Guillaume Mestre. Son client, passé de jockey d’obstacle prometteur à simple cavalier d’entraînement pour l’Aga Khan comparaissait, hier après-midi, devant le tribunal correctionnel de Senlis, dans le cadre d’un trafic de cocaïne. A ses côtés étaient son fournisseur de Seine-Saint-Denis, surnommé Pika, ainsi que la compagne d’un célèbre jockey de plat, classé parmi les meilleurs dans sa spécialité.

Le 19 janvier dernier, Dominique Jolibert est interpellé au
d’une transaction, sur le parking du McDonald’s de Lamorlaye. Les gendarmes de Chantilly retrouvent sur le revendeur la somme de 550 €. Ils récupèrent également un manchon de 15 g de cocaïne, à l’intérieur du restaurant, et plusieurs autres grammes dans la voiture du cavalier d’entraînement. A la barre, ce dernier avoue acheter 30 g à 35 g de drogue par mois dont 20 g pour ses besoins personnels. Il fournit à son tour plusieurs consommateurs, dont un agent immobilier de Chantilly. Lorsqu’il les a par téléphone, il désigne les quantités à négocier par des prénoms : Alain, pour la vente d’un gramme, Bertrand, pour deux grammes.

Au domicile de la conjointe du jockey vedette, les enquêteurs découvrent un peu de cannabis et du matériel pour sniffer de la coke. « Je n’étais plus qu’une consommatrice irrégulière », assure-t-elle. Elle indique être entrée en contact il y a plusieurs années avec Dominique Jolibert, parce que « dans le milieu du cheval, il était connu pour revendre de la cocaïne ». L’avocat du cavalier d’entraînement met d’ailleurs l’accent sur l’image que son client pouvait renvoyer : « Dominique Jolibert, c’est la porte ouverte sur le monde hippique, les relations et l’argent », résume-t-il.

A la barre, l’ancien jockey assume, mais sa voix se brise quand il revient sur les conséquences de son addiction. « J’ai loupé ma carrière à cause de cette drogue. Je suis tombé dans un gouffre infernal, confie-t-il. Quand je vois les photos de moi prises en courses, je réalise que je suis passé à côté. » Son avocat enfonce le clou. « A 20 ans, il gagnait des compétitions importantes. Il était destiné à avoir une Cravache d’or. Maintenant, il n’est plus qu’un lad (un garçon d’écurie) chez l’Aga Khan. Il a monté deux fois en courses en 2011 et il s’est retrouvé deux fois à terre », ajoute Me Guillaume Mestre.

Hier soir, le tribunal a condamné Dominique Jolibert à dix-huit mois de prison, dont six mois ferme. Pika, le fournisseur de Seine-Saint-Denis, considéré en état de récidive, a écopé d’une peine de quatre ans, dont dix-huit mois ferme. La compagne du jockey a pris quatre mois avec sursis.
http://www.leparisien.fr/oise-60/le-jockey-de-l-oise-accro-a-la-cocaine-veut-decrocher-18-02-2012-1866994.php

2 commentaires:

Anonyme a dit…

pourquoi les noms des autres personnes n'apparaissent pas ????

l'article est accablant pour une seule personne ...... c'est dégueulasse

francis praira a dit…

bonjour
merci de votre visite
ce post est un article du journal Le Parisien dans le cadre d'une revue de presse.
Le journaliste fait son métier avec professionalisme, on ne peut le lui reprocher
merci encore de votre commentaire
dans la mesure ou vous le faites anonymement, nous pensons que vous désirez pas être connu ou reconnu
bonne fin de journée
cordialement
francis