jeudi 16 février 2012

Fausse agression : l'amoureux éconduit était tombé du premier étage

Six mois de prison ferme et 7.500 € d’amende. C’est ce que risquent les auteurs de fausses déclarations entraînant des enquêtes sur des délits imaginaires.

Ce jeune Brestois de 19 ans, lui, s’en est tiré avec un rappel à la loi. Le parquet de Brest a sans doute estimé qu’il était suffisamment puni. Un mois après les faits, il est, en effet, toujours cloué sur un lit d’hôpital, victime d’une fracture du bassin qui va lui coûter au moins trois mois d’inactivité forcée.
À cause d’une cigarette
L’affaire a débuté par une déclaration d’agression. Venue au commissariat le 16 janvier, sa maman était de bonne foi. Elle a raconté la version donnée par son fils. Selon ce dernier, il se trouvait rue de Siam, à hauteur de la librairie "Dialogues", vers 1 h, au cours de la nuit précédente, lorsque trois jeunes s’étaient approchés de lui pour lui réclamer une cigarette. Son refus aurait alors occasionné un déchaînement de violences. Frappé à la tête, il aurait également été poussé dans les escaliers du forum Roull.
Au vu de la gravité des faits, les enquêteurs de la brigade criminelle s'étaient saisis de l’affaire. Sur son lit de souffrances, le jeune homme avait confirmé cette agression, donnant force détails sur ses agresseurs présumés. Il précisait également avoir été secouru par un passant qui avait appelé les pompiers.
Grâce au témoignage d’une jeune fille, quelques jours plus tard, les policiers avaient eu la conviction que la victime leur mentait. Mardi, entendu une nouvelle fois, il a avoué avoir inventé toute l’histoire.

En état d’ivresse
Revenu d’une soirée arrosée avec cette jeune fille, une ex avec qui il pensait renouer une relation amoureuse, il s’était fait éconduire à la porte de son logement, au foyer des jeunes travailleurs de la rue Jean-Macé. Il avait toutefois insisté et décidé d’escalader la façade pour atteindre l’appartement de sa belle. Mais, en état d’ivresse, l’amoureux déçu avait perdu l’équilibre et était tombé à la renverse, d’une hauteur de plus de trois mètres. C’est un autre résidant qui avait finalement alerté les secours. Pour justifier son mensonge, le jeune homme avait expliqué avoir simplement eu peur de raconter la vérité à ses parents.

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