jeudi 2 février 2012

Fanny, 6 ans : « Ne t’inquiète pas maman, les pompiers vont arriver »

Ce soir-là, Christelle a invité des amies à dîner. Peu avant 20 heures, elle appelle l’une d’elle. « Je lui ai dit que je ne me sentais pas bien, qu’il valait mieux qu’elle ne vienne pas. Elle m’a répondu qu’elle n’était pas loin et passerait quand même ». A ce moment-là, Christelle ressent une violente douleur dans la tête. Quelques minutes plus tard, elle tombe au sol, tout près du canapé où sa fille, Fanny est installée.
« Heureusement qu’elle n’était pas encore couchée. Sa sœur, plus jeune, dormait déjà… »
Victime d’un malaise, la jeune maman est encore consciente mais incapable de parler ou de bouger. Fanny, 6 ans et demi, saute alors du divan et prend les choses en main. « Je lui ai demandé si j’appelais les pompiers et elle m’a répondu oui avec la tête. Puis, je l’ai aidée à s’allonger sur le canapé. J’avais froid, mais j’ai mis la couverture sur elle. Je lui ai dit : T’inquiète pas maman, les pompiers vont arriver et on va te soigner ».
L’émotion est encore forte. Mais Fanny ne se sent pas une âme d’héroïne. Elle estime son geste normal et ne l’a même pas raconté à ses copines, à l’école.
Du côté des secours, ce genre d’appel laisse toujours planer un doute : est-ce réel ou s’agit-il d’un canular ? D’où les précautions prises par le Codis (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours). « Au téléphone, le monsieur m’a demandé mon âge, mon adresse, l’âge de ma maman, et ce qui se passait. Il a voulu que je lui passe ma maman, mais elle ne pouvait pas parler ! Je lui ai dit qu’elle avait mal à la tête et à l’oreille. Il m’a dit : c’est pas une blague, hein ? Je lui ai répondu : non, non ! »
A l’arrivée des secours, dont les pompiers de la caserne d’Ecully, c’est encore la fillette qui ouvre la porte. « Ils m’ont tous dit que c’était bien d’avoir sauvé maman ».
L’amie invitée arrive en même temps que les voitures rouges. « Elle s’est chargée de prévenir ma mère qui a pu s’occuper de mes filles », conclut Christelle. Aujourd’hui, elle connaît la raison de son malaise et sait comment y remédier. Fanny devrait donc être dispensée d’appeler les services d’urgence.

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