lundi 6 février 2012

Deux hommes encagoulés font main basse sur la caisse

Deux individus encagoulés et munis d’armes de poing ont fait irruption, hier matin, dans le bureau de poste de Mohon. Ils ont braqué les deux postières et volé plus de 2 000 euros. Les policiers du SRPJ de Reims ont été saisis de l’enquête.

HIER matin, vers 9 h 30, deux individus encagoulés et équipé d’arme de poing ont fait irruption dans le bureau de Poste de Mohon, situé au 68, rue Jean-Moulin, et fait main basse sur la caisse.
La police et la direction régionale de la Poste ont tenu à garder secret le montant du préjudice – « pour ne pas donner des idées à d’autres malfrats », ont-ils indiqué – lequel s’élèverait à un peu plus de deux milles euros.
Les braqueurs ont agi avec une extrême rapidité. Ils ont surgi dans l’établissement au moment où les deux employées de l’agence postale installaient leur caisse.
Ils étaient, selon les guichetières, chacun munis d’une arme ressemblant à un pistolet. Ils ont réclamé la caisse et l’un d’entre eux est même passé derrière le comptoir pour se servir. Ils sont ensuite repartis à pied pour, sans doute, récupérer un véhicule garé un peu plus loin sur un parking.
Aussitôt alertés, les policiers du commissariat de Charleville-Mézières ont déboulé sur les lieux en compagnie des fonctionnaires de la police technique et scientifique.
Tandis que ses derniers effectuaient des relevées d’empreintes, prenaient des photos et récupéraient les bandes vidéos de la scène du vol, plusieurs patrouilles se positionnaient en plusieurs endroits stratégiques de la ville afin de tenter de repérer les voleurs.
Il ne fait pas de doute que le coup avait été préparé en amont et plusieurs repérages effectués. Les deux braqueurs ont opéré quelques minutes après l’ouverture de l’agence postale, alors qu’il n’y avait pas encore de clients.
Très peu d’habitants ont été témoins de la scène. Le coiffeur, dont le salon est situé à quelques mètres de là, ne s’est rendu compte de rien. « C’est vous qui me l’apprenez », déclarait-il alors qu’il coupait les cheveux d’un client. « Je n’ai vu personne courir. Les employés sont blessés ? » questionnait-il, inquiet.
Réactions identiques dans les autres commerces et autres lieux publics des alentours.

Une cellule psychologique

« C’est grave ce qui arrive maintenant dans notre société », confiait la responsable d’un PMU de la place. « Ça va dégénérer un jour, car les propriétaires des établissements qui fonctionnement avec de l’argent en ont marre et ils ont peur. Il y en a qui vont s’armer pour ne pas se laisser faire, car il n’est pas question d’être au travail et de se faire menacer ou d’avoir peur pour nos vies », a-t-elle conclu, tout en mettant discrètement à l’abri une partie de la recette générée par les paris du jour.
Comme il s’agit d’un événement grave et traumatisant, la direction régionale de la Poste a très vite réagi : l’agence de Mohon a été fermée exceptionnellement au public pour les besoins de l’enquête.
Deux responsables de la direction régionale se sont déplacés pour venir apporter un premier réconfort aux personnels, particulièrement choqués. Ils ont ensuite fait le nécessaire pour accompagner leurs collègues. Une cellule psychologique a été mise en place.
Les faits s’étant déroulés dans un établissement financier, le commissariat de Charleville-Mézières a été dessaisi au profit du SRPJ de Reims.
Les établissements financiers du quartier Mohon semblent être la cible privilégiée des braqueurs. Le 28 septembre dernier, des individus avaient tenté de braquer le distributeur de billets d’une agence bancaire CIC, rue Victor-Hugo, vers 3 heures du matin. Avec un véhicule Ford Escort voléle soir même, à Charleville-Mézières, ils avaient défoncé le distributeur, puis y avaient mis le feu. Trois hommes avaient été aperçus sur les lieux après l’explosion du véhicule. Un casse qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques, commentait le parquet à l’époque.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/deux-hommes-encagoules-font-main-basse-sur-la-caisse

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