Une véritable descente aux… affaires. Hier la cour d’assises qui juge Hichem Meraihi pour le meurtre de Moshen Mehebdi, dit « Marcel » s’est immergée dans un monde de trafics, d’escroqueries, de petits arrangements, de rumeurs. Pas sûr qu’elle soit ressortie avec les idées claires pour enfin répondre à la question essentielle : « Marcel » après s’est bagarré avec Hichem a-t-il décidé d’en finir avec la vie en se jetant par la fenêtre de la salle de bain d’un appartement de la rue du professeur Kleinclausz ou a-t-il été poussé pour se fracasser 12 mètres plus bas le 20 novembre 2004 ? Si l’on a tant parlé de Mourad Gazahi, c’est tout d’abord parce qu’il a été sérieusement inquiété dans ce dossier avant de bénéficier d’un non-lieu pour complicité de meurtre, également parce qu’il n’est pas venu témoigner arguant un séjour opportun en Tunisie mais aussi parce qu’il gérait pour le compte de son frère l’appartement où s’est déroulé le drame. Drôle de personnage que ce Mourad qui pourrait faire figure de « parrain » au petit pied dans le monde du travail au noir et des fraudes. Lui et ses proches ont au cours des années 2000 monté des sociétés de plâtrerie peinture fonctionnant le temps d’un chantier le plus souvent avec des petites équipes de travailleurs tunisiens clandestins ou en situation régulière mais bossant au noir.
Une inscription au registre du commerce suivie d’une mise en liquidation judiciaire. Un jeu d’enfant pour décrocher des contrats de sous-traitance, échapper au fisc et rebondir sous une autre identité. Durant les semaines qui ont précédé le drame, Mourad a encaissé suite à la réalisation de 18 logements en Haute-Savoie un joli pactole de 80 000 euros dont la moitié a été engloutie dans l’achat d’une jaguar. Marcel et Mourad étaient-ils en affaires ? Le premier avait répété à ses proches qu’il était dans l’attente d’une grosse somme qui lui permettrait de s’acheter une voiture et de payer ses arriérés de loyers dans le logement de la rue des Charmettes à Villeurbanne. Mais quelle place trouver dans ce « Cluedo » pour Hichem totalement étranger à ces magouilles supposés puisque fraîchement débarqué à Lyon à la mi-octobre ? Serait-il assez fou pour couvrir et tout prendre sur lui un meurtre aux motifs crapuleux ? Il ne faut compter sur l’enquête imparfaite pour livrer les clefs d’une disparition bien verrouillée.
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/02/08/assises-le-mystere-de-la-salle-de-bains-mortelle-du-8-e-s-epaissit
1 commentaire:
Quelqun aurait-il le verdict ?
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