Dans leur maison du quartier de la Brague dotée d'un jardin de 950 m2, un couple d'Antibois et leurs deux enfants de 19 et 23 ans cultivaient de l'herbe de cannabis. C'est pour éponger l'importante consommation de la mère, 46 ans, chef de rang dans la restauration, et celle, plus modérée, de ses deux enfants, que cette culture horticole familiale soutenue a débuté (Nice-matindu 23 décembre).
La brigade des stupéfiants avait procédé à leur interpellation fin décembre, puis à leur placement en garde à vue au commissariat central d'Antibes. Ils avaient été libérés, dans l'attente de leur comparution.
Depuis quatre ans dans le jardin et plus récemment devant les fenêtres des chambres de la propriété, les plants de cannabis croissaient avec abondance. Arrosés avec soin par la fille, étudiante, ils étaient abreuvés d'engrais pour un meilleur rendement, dépassant de loin les besoins quotidiens de la famille. Une fois séchée dans la chambre du fils, ébéniste, la production était stockée dans des bocaux numérotés, classés par « crus », entreposés dans le cellier, les placards, les armoires et la table de nuit du père, 56 ans, commerçant à Antibes, non consommateur mais qui laissait faire « puisqu'il ne servait à rien de discuter » a-t-il lancé au président du tribunal correctionnel de Grasse Michel Redon devant lequel il comparaissait, lundi.
« Ils insistaient pour me donner un petit quelque chose »
« Vous pensiez ainsi fuir la réalité glauque des dealers et aviez fait promettre à vos enfants de ne jamais vendre », rappelle le magistrat à la mère. Promesse vite oubliée par le jeune ébéniste qui faisait profiter de cette production artisanale ses amis « qui insistaient pour me donner un petit quelque chose... »
À l'encontre de cette famille, la substitut du procureur Marie-Eve Parant a requis « une peine d'avertissement » sous forme de prison avec sursis.
Après avoir écouté Me Béatrice Eyrignoux en défense, qui rappelait que toute la famille avait un casier judiciaire vierge, le tribunal a condamné la mère et le fils à un an de prison avec sursis, tandis que le père écopait de six mois avec sursis et la fille de cent vingt heures de travail d'intérêt général.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/antibes-les-enfants-cultivent-le-cannabis-la-mere-le-consomme.772244.html
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