jeudi 22 décembre 2011

Un Belfortain, recherché pour tentative d’homicide, se livre à Montbéliard

Quelle n’est pas la surprise du vice-procureur Lionel Pascal, lundi, quand un homme entre dans son bureau pour, dit-il, « se rendre ». « J’ai des peines à exécuter », affirme encore le Belfortain, âgée d’une vingtaine d’années. Les peines infligées relevant du tribunal correctionnel de la cité du Lion, le représentant du parquet lui propose de prendre contact - directement - avec les magistrats belfortains. Oui, mais, voilà… Le jeune homme indique que son avocat lui a conseillé de voir « directement une juge d’instruction à Montbéliard ». Après vérification, il s’avère qu’il est en effet recherché dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Chemsedine Bouyahia, tué d’une balle dans la tête en octobre dernier à Belfort. « On m’a conseillé de me rendre. Je suis là », déclare-t-il au procureur Pascal.
En charge de l’enquête avec la PJ, les policiers belfortains sont venus le chercher pour le placer en garde à vue. Il est soupçonné de tentative d’homicide sur, semble-t-il, l’auteur présumé du coup mortel (Mounir Z., 23 ans, actuellement en détention). Le Belfortain aurait voulu porter secours à la victime touchée en agressant le tireur. Dans le dossier, des témoins le mettent en cause et précisent que celui-ci était armé d’un couteau.
Malheureusement, hier, la juge d’instruction n’a pas pu en savoir plus. L’homme, sans profession, a refusé de s’expliquer et nie les faits qui lui sont reprochés. Il a été mis en examen pour tentative d’assassinat puis présenté devant la juge des libertés et de la détention. Le parquet a requis l’incarcération et la JLD est allée en ce sens. L’homme a été conduit en maison d’arrêt.
Au lendemain du drame, survenu dans un contexte de rixes devant la gare et dans le quartier des Résidences, six personnes, dont Mounir Z. (arrêté au poste de frontière du Perthus), avaient été placées en garde à vue. Encore à l’heure actuelle, les circonstances et les causes du meurtre sont nébuleuses. Les bagarres « annexes » avant et après le drame, tout autant… Des informations judiciaires avaient été ouvertes par le pôle d’instruction montbéliardais, pour meurtre, tentative de meurtre et violences volontaires.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/12/22/on-m-a-conseille-de-me-rendre

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