lundi 5 décembre 2011

Procès sous tension à Senlis

Renvoyé le 7 novembre après un début de bagarre, le procès de l'homicide routier du 10 septembre 2011 à Chantilly doit avoir lieu ce matin à Senlis.

En toute logique, on peut attendre un déploiement de force ce matin autour et dans le palais de justice de Senlis, où le tribunal, en formation collégiale, doit juger l'accident de la route qui a causé la mort de deux jeunes habitants du Val d'Oise, le 10 septembre dernier, à Chantilly.

La vitesse sera au cœur des débats


Le 7 novembre, une cinquantaine de proches des deux victimes-Manon, 17 ans et demi, et Philippe-se pressent dans la salle d'audience. Alors que l'instruction du dossier touche à sa fin et que les avocats s'apprêtaient à plaider, le père de Manon s'en prend au prévenu, Thomas Boullonnois, 21 ans.

L'homme arrache son blouson et veut en découdre, tandis que le père de Boullonnois s'interpose, sur fond d'insultes et de cris. Le président Foucart, face à des actes «inqualifiables », décide de renvoyer le dossier au 5décembre mais ne fait pas droit à la demande d'expertise supplémentaire déposée par la défense.

On reviendra donc ce matin sur cette terrible nuit du 10 septembre. Cinq jeunes Franciliens se rendent à Chantilly dans la 308 de Boullonnois. Ses quatre passagers témoignent qu'il conduit en toute tranquillité sur le trajet aller. «À aucun moment, je ne me suis sentie en danger», se souvient Coralie. Thomas ne boit qu'un verre à Chantilly, son dépistage d'alcoolémie en témoignera.

Au retour, les deux passagers survivants expliquent que la voiture aurait brusquement accéléré après le rond-point de Diane. La Peugeot percute de plein fouet un arbre. Philippe est tué. Manon mourra le lendemain matin à l'hôpital.

Le 7 novembre, le jeune homme a expliqué que sa voiture était brusquement partie, « comme si on me percutait de l'arrière». Il a mis en avant la possibilité d'un défaut de pneumatiques, notamment parce qu'il transportait du matériel assez lourd dans son coffre (il est mécanicien).

Les débats tourneront donc autour de la vitesse. La route qui contourne Chantilly est limitée à 50km/h. Thomas avoue tout au plus 70km/h. «Il roulait beaucoup plus vite », affirment ses victimes.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Proces-sous-tension-a-Senlis

Aucun commentaire: