Devant le collège de Fontenilles, Émilie, Thalia, Marie et Laurent, tous élèves de 6e2, revivent en détail l'explosion qui les a obligés la veille, à rester confinés pendant plusieurs dizaines de minutes dans leur salle de classe. Une mesure préfectorale prise, mardi en fin d'après-midi, compte tenu de la proximité de plusieurs établissements scolaires avec le laboratoire Avogadro où s'est produite une explosion provoquée par des produits chimiques. Avec leurs parents, ils racontent et s'interrogent plus qu'ils ne s'inquiètent des événements qui se sont produits.
« On nous a donné la consigne de ne pas sortir de la classe et de ne pas rester près des fenêtres » se souvient Marie. « Quand on a pu quitter la salle, c'était un peu la panique car on croyait qu'il y avait eu un incendie et que du gaz toxique s'était propagé. Mais ce matin, un professeur nous a rassurés en disant que ce n'était rien de grave ». Sans faire état de craintes particulières, certains parents ignoraient qu'un laboratoire pharmaceutique se trouvait à quelques mètres du collège et du groupe scolaire Génibrat où sont scolarisés des enfants de primaire et de maternelle. « J'ai souvent vu des gens dans cette enceinte mais je ne savais pas ce qui se faisait à l'intérieur », indique une maman.
Une réaction chimique
Situé au fond d'une allée, le laboratoire pharmaceutique n'est signalé que par une très discrète pancarte avec pour seule inscription « Avogadro ». Quelques véhicules franchissent le portail de l'enceinte clôturée, d'autres sont garés à l'extérieur.« Pour des raisons encore inexpliquées, la bouteille où l'on récupère des solvants usagers a explosé », explique André Weil, PDG de la société Avogadro. « Cet incident spécifique nous a fait changer la méthode de récolte des déchets d'acide. Nous avons décidé de les diluer dans un grand volume d'eau pour annuler leur effet agressif. En treize ans et demi de présence ici, c'est la première fois que nous avons un problème. Il n'y a pas eu d'émanations et il n'existe aucun risque chimique ou toxique. Nous manipulons de faibles quantités de solvant et nous sommes très souvent inspectés par les agences du médicament. Nous avons des concurrents qui sont installés dans des immeubles en ville. Nous ne sommes pas un site de production. Notre activité est d'étudier les médicaments pour nos clients. Nous faisons des tests pour connaître leur stabilité, la qualité des molécules ou encore la résistance à la chaleur ou à l'humidité ».
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/08/1234863-fontenilles-l-explosion-du-laboratoire-suscite-des-interrogations.html
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