Jeudi, un homme était découvert décédé de mort naturelle, dans sa chambre, au  foyer d'hébergement Aftam de Montataire, après que ses voisins se soient  inquiétés de ne plus le voir depuis deux jours. Une histoire malheureusement  banale. Mais la suite des événements est jugée « scandaleuse», par le  maire communiste, Jean-Pierre Bosino. «Entre 10heures du matin et 18heures,  la responsable du foyer, la police et moi-même avons dû passer des dizaines  d'appels téléphoniques, batailler pied à pied sur des valeurs, sur le respect de  la personne humaine, même décédée, pour qu'enfin un médecin accepte de se  déplacer pour délivrer un certificat de décès», s'indigne l'élu. Et encore  faudra-t-il pour en arriver là l'intervention auprès de la préfecture, la  mobilisation de la déléguée départementale de l'Agence régionale de la santé, et  les menaces de réquisition. La scène s'est déroulée sous les yeux de la fille  enceinte du défunt, venue de Soissons. «Ce genre de situations se  multiplie, et quasiment à chaque fois qu'il y a décès dans un lieu privé, à  chaque fois qu'il y a nécessité d'intervenir pour un internement, les  difficultés sont les mêmes pour obtenir un médecin acceptant de se déplacer pour  délivrer un certificat.» 
 
Jean-Pierre Bosino est conscient des problèmes de démographie médicale.  «Bien sûr, les médecins de ville, SOS Médecins, sont très sollicités, mais  peut-on, doit-on se résigner? Je m'y refuse.» 
 
Le maire de Montataire considère que l'État doit prendre des mesures «pour  permettre le respect de la dignité humaine, la continuité d'une forme de service  public». Il se dit prêt à participer à une table-ronde sur le sujet avec  l'ensemble des partenaires. «Ça ne doit pas être si compliqué d'organiser des  semaines de garde, avec deux ou trois médecins de permanence», propose-t-il.  
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Constats-de-deces-le-maire-en-colere
 
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